Les autorités continuent de mener de vastes purges dans tous les secteurs de la société…
Plus de deux mois après le putsch manqué en Turquie, les pouvoirs publics continuent de faire la chasse aux « traîtres ». Plus de 12.000 policiers ont été mis à pied dans le cadre de l’enquête sur ce coup d’Etat raté en raison de leurs liens présumés avec le prédicateur musulman Fethullah Gulen, accusé d’avoir ourdi la tentative de renversement du pouvoir.
Sur les 12.801 policiers mis à pied, 2.523 sont des gradés, a annoncé ce mardi la police dans un communiqué. La force de police en Turquie compte quelque 270.000 hommes et femmes.
32.000 personnes arrêtées au total
Depuis le putsch avorté, les autorités turques ont mené de vastes purges visant ses partisans présumés dans tous les secteurs de la société : armée, police, magistrature, administration, éducation, sport, milieux économiques ou médias. Même les services de renseignement turc (MIT) ont été ciblés dans cette vaste opération avec le limogeage de 87 de leurs membres.
Selon un dernier bilan annoncé la semaine dernière, 32.000 personnes au total ont été arrêtées, et 70.000 font l’objet d’enquêtes.
L’annonce de la mise à pied des policiers survient au lendemain de la décision du gouvernement de prolonger de 90 jours l’état d’urgence en vigueur depuis la tentative de coup d’Etat. La reconduction de l’état d’urgence doit être entérinée lors d’un vote au Parlement, mais il s’agit d’une formalité puisque l’AKP, le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan, y détient une confortable majorité.
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