Les élections sénatoriales se sont déroulées ce dimanche 12 mars 2023 dans les dix régions administratives que compte le pays. En effet, dix formations politiques ont présenté leurs candidats aux grands électeurs constitués essentiellement de conseillers régionaux, conseillers municipaux et chefs traditionnels.
Sans grande surprise, le rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc) l’a emporté par une écrasante majorité, avec un total de 70 sièges sur les 70 en lice. Pourtant, rien d’assez étonnant tant il est vrai, que la récente victoire du parti des flammes aux élections municipales et régionales de 2020, lui assurait de facto, le soutien d’une large part du collège électoral.
Avec cette majorité absolue, le parti des flammes est en position de force à la chambre haute du Parlement, du fait que c’est le Chef de l’État qui nomme les 30 sénateurs restants. Un large pouvoir qui met en déroute l’opposition camerounaise. Pourtant lors des dernières sénatoriales de 2018, Le SDF ( social démocratie front), l’un des principaux partis de l’opposition avait réussi à glaner 7 sièges sur les 70.
En proie à des luttes internes, agacé par les velléités de ses militants, le chairman Ni John Fru Ndi a fini par jeter un pavé dans la mare, en excluant une trentaine de cadres de son parti, au nombre desquels plusieurs conseillers municipaux. Une situation qui aurait contribué davantage à enfoncer le parti de la balance.
Sans réels enjeux, le scrutin de ce 12 mars, doit par contre donner lieu à l’élection du président du Sénat, deuxième personnalité des institutions chargée d’assurer l’intérim en cas de vacance de la présidence, avant une élection présidentielle organisée dans les 120 jours à laquelle il ne peut participer. La seule petite inconnue réside dans la reconduction ou non du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, 88 ans.
Flore Deborah Honga
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