«Lundi, je ne vais pas au travail, j’ai pris une journée libre, j’irai manifester contre ce projet. Trop c’est trop», dit à Libération Ola, 30 ans. Catholique et mère d’un garçon de 4 ans, elle voit l’avortement comme un mal mais se dit opposée à sa pénalisation. Elle n’a pas hésité à répondre à ces nombreux appels à la grève lancés sur Facebook : «Mettez-vous en noir, prenez une journée libre au travail. N‘allons pas au travail. Faisons grève.»

L’idée d’une grève des femmes a été lancée la semaine dernière par l’actrice Krystyna Janda, qui s’est inspirée d’un cas similaire en Islande, le 24 octobre 1975. Pour demander l’égalité, et surtout l’égalité des salaires, les femmes en Islande avaient arrêté de travailler et cessé les travaux domestiques. «J’ai décidé de me joindre à la grève des femmes», a écrit sur Facebook l’actrice – qu’on a pu voir dans certains films d’Andrzej Wajda, tels que l’Homme de marbre et l’Homme de fer.