Un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW) sur la situation des droits de l’homme dans le monde alerte sur la détérioration de la sécurité en Afghanistan. Le nombre de victimes civiles a atteint un nouveau record depuis 2001 : 8 000 morts en 2016. Des victimes de l’insécurité et des violences récurrentes dans le pays.
Le sentiment d’insécurité, les Afghans vivent avec au quotidien. « Croyez-moi, quand je sors de chez moi, je ne sais jamais si je vais rentrer vivant à cause de cette situation. » La phrase de cet adolescent qui vit à Kaboul est dans toutes les bouches.
Mahamat est commerçant dans une rue dans la capitale : « On ne sait jamais ce qu’il va se passer dans les cinq minutes. Une explosion peut se produire à n’importe quel moment. Ici, par exemple, il y a eu une explosion à côté, mais heureusement c’était en pleine nuit », raconte-t-il.
Ce vendeur ambulant a été témoin d’une attaque suicide contre une ambulance. « C’est instable. Une semaine c’est calme et la semaine suivante il y a des explosions et des attentats suicide », dit-il.
Aux attaques revendiquées par des groupes armés, dont les talibans, se sont ajouté celles de l’organisation Etat islamique essentiellement présente dans l’est du pays, là où vit Nourzima qui a fui son village avec son mari et ses six enfants. « Il y a eu des coups de feu, ils tiraient dans tous les sens, même sur les enfants, certains ont été touchés. Ce sont des gens cruels, c’est pour ça qu’on est parti », explique-t-elle.
Les violences en Afghanistan ont poussé plus d’un million de personnes à fuir leur domicile.
Sonia Ghezali
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