En Italie, l’engagement de l’Église catholique pour les migrants et réfugiés à travers ses associations, en l’occurrence Caritas, en partenariat avec la Communauté de Sant’ Egidio, se poursuit. Après une expérience de couloir humanitaire, entamée en 2016 pour plusieurs centaines de réfugiés syriens dans des camps au Liban, cette année, grâce à un protocole d’entente qui vient d’être signé avec les représentants des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, 500 réfugiés de la Corne d’Afrique seront prochainement accueillis en Italie. Leur transport, accueil et parcours d’intégration dans le pays, sera entièrement pris en charge par les associations ecclésiales.
L’objectif des associations catholiques, à l’origine de ce projet de couloir humanitaire pour 500 enfants et adultes érythréens, somaliens ou sud-soudanais, parmi les plus vulnérables qui vivent dans des camps de réfugiés en Éthiopie, se veut un exemple pour l’Europe, explique Oliviero Fortis, responsable du Département immigration de l’ONG Caritas.
« Il faut, autant que faire se peut, promouvoir des solutions d’entrée légale et sécurisée. Pouvoir entrer en Italie avec un visa, c’est une opération qui fonctionne parfaitement. Sauf au niveau politique, et ça c’est le grand problème ! C’est l’Eglise italienne qui prendra en charge les coûts, dans l’espoir que cette expérience/initiative soit un modèle accepté et reproduit/suivi par les institutions européennes ».
Les fonds utilisés pour le transport, l’accueil et l’intégration de ces réfugiés en Italie proviennent du « 8 pour mille », c’est-à-dire de la part d’impôts sur le revenu que les contribuables peuvent décider d’affecter aux organismes de l’Église catholique italienne.
Anne Le Nir
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