En 2018, les États-Unis réduiront l’accueil du nombre de réfugiés à 45.000, un plus bas historique illustrant la priorité donnée par Washington à la sécurité nationale.
Donald Trump avait fait de la baisse du nombre de réfugiésl’une de ses promesses phares de campagne, tout en brandissant sa volonté de donner la priorité à la sécurité nationale. Les États-Unis accueilleront ainsi un maximum de 45.000 réfugiés du monde entier en 2018, un plus bas historique illustrant la priorité donnée par Washington à la sécurité nationale. Avec ce chiffre, Donald Trump fixe le plus bas plafond jamais établi aux États-Unis pour les réfugiés.
« La sécurité de la population américaine est notre premier souci »
Pour l’année fiscale 2018, qui commence dimanche, l’Afrique a obtenu le plus gros contingent (19.000), devant l’Asie du Sud (17.000), l’Asie de l’Est et le Proche-Orient (5.000), l’Europe et l’Asie centrale (2.000) et l’Amérique latine/Caraïbes (1.500).
« La sécurité de la population américaine est notre premier souci. Nous voulons avoir l’assurance que le programme d’accueil des réfugiés va à ceux qui ont le droit à cette protection et qui ne sont pas connus pour représenter un risque pour la sécurité de notre pays », a expliqué un membre de l’administration Trump.
Un premier plafond fixé sous Reagan
Le président Ronald Reagan avait été le premier à fixer, dans les années 1980, un plafond pour le nombre de réfugiés entrant dans le pays. Le républicain l’avait établi à 67.000 personnes. Depuis, le chiffre n’a cessé d’augmenter, jusqu’à Donald Trump qui, avec ce plafond de 45.000, réalise un plus bas historique. À titre comparatif, le plafond était deux fois plus important, à 110.000, pour la dernière année de présidence de Barack Obama. Quant au voisin canadien, il aura accueilli cette année 300.000 réfugiés.
Le programme d’accueil a concerné près de 85.000 personnes en 2016 et 54.000 en 2017, un chiffre un peu supérieur à la limite de 50.000 réfugiés décidée par le républicain après son accession au pouvoir, le 20 janvier dernier.
« Nous abandonnons des gens désespérés »
Une ONG américaine de défense des réfugiés, l’International Refugee Assistance Project (IRAP), s’est dite « extrêmement inquiète » par cette décision de l’administration américaine « à un moment où le monde connaît le plus grand nombre de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale ».
« Nous abandonnons des gens désespérés dans des situations de vie ou de mort, dont des enfants qui ont un besoin médical urgent, des alliés des États-Unis en temps de guerre, des survivants à des actes de torture », s’est indignée Betsy Fischer, une responsable de l’IRAP.
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