Le président américain s’est exprimé une dernière fois en te, à deux jours de l’investiture de son successeur Donald Trump.
Un moment d’histoire. Elu en 2009, puis réélu en 2013, Barack Obama a accordé sa dernière prise de parole publique en tant que président, mercredi 18 janvier à Washington, face à un parterre de journalistes réunis à la Maison Blanche. L’occasion pour lui de revenir sur de nombreux thèmes qui ont occupé la fin de son mandat, comme un testament politique.
Sur Chelsea Manning : « Justice a été rendue »
« Chelsea Manning a déjà passé un certain temps en prison », a commenté Barack Obama, au lendemain de la réduction de peine accordée à l’ancienne militaire, condamnée en 2013 pour avoir transmis des documents à WikiLeaks. « Il nous semblait qu’il était utile de commuer la peine – non de la gracier. » Barack Obama estime que « justice à été rendue », car Chelsea Manning a purgé « une dure peine de prison ». Et qu’en aucun cas, cette décision envoie un mauvais signal à la sécurité nationale.
Sur la Russie : « L’Ukraine est un pays indépendant »
« Il est dans l’intérêt de Washington d’avoir des liens ‘constructifs’ avec Moscou », a d’abord rappelé Barack Obama, alors que de nombreux observateurs soulignent le discours pro-russe de Donald Trump. « L’Ukraine est un pays indépendant », a notamment rappelé le président sortant, en dénonçant l’attitude de Moscou lors de l’annexion de Crimée. Barack Obama a également indiqué que le retour de Vladimir Poutine à la présidence russe avait entraîné une escalade de la rhétorique anti-américaine en Russie.
Sur son avenir : « Je veux écrire, être au calme »
« Je veux écrire, je veux être au calme, je veux passer du temps avec mes filles », a d’abord indiqué Barack Obama. Ce sont là mes priorités pour l’année ». Mais il n’a pas exclu de s’exprimer, en tant que « citoyen de ce pays », « si les valeurs fondamentales de l’Amérique » étaient menacées sous Donald Trump. Il a notamment évoqué des sujets comme la discrimination, le droit de vote, la liberté de la presse ou l’immigration.
« Il y a une différence entre le fonctionnement normal de la politique et certains problèmes ou questions quand je pense que nos valeurs fondamentales pourraient être en jeu. »
Sur le conflit israélo-palestinien : « Un statu quo intenable »
« Les colonies et la croissance des colonies créent une réalité sur le terrain qui rendra de plus en plus impossible l’entrée en vigueur d’une solution à deux Etats », a indiqué Barack Obama, en évoquant le conflit israélo-palestinien.
« Le statu quo est intenable », a-t-il également indiqué, en défendant de nouveau une solution à deux Etats. Evoquant son successeur Donald Trump, qui a promis d’installer l’ambassade américaine à Jérusalem dans un geste hautement controversé, il a mis en garde contre le fait de mener des « mouvements unilatéraux soudains » dans un « environnement explosif ».
Sur la société américaine : « Il reste du travail sur la question raciale »
« Je suis fier des changements sociétaux qui ont eu lieu depuis une dizaine d’années », a défendu Barack Obama. « Des gens méritants apparaîtront, de toutes les parties de l’Amérique, quelle que soit leur religion ou leur race », a-t-il répondu, interrogé sur la possibilité d’un nouveau président noir à la Maison Blanche. C’est ce que nous faisons en Amérique. » Tout en assurant que « les choses progressaient », il a indiqué qu’il restait « du travail sur la question raciale ».
Barack Obama a également regretté certaines particularités du système politique, rappelant qu’il existait « des circonscriptions où l’on votait à 90% démocrate ou à 90% républicain ».
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