Par Père François Xavier Nssi-Essono, Prêtre camerounais et universitaire en France (Paris)
En affirmant que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée », Descartes, en bon moraliste français, s’exerçait dans l’art, le mieux pratiqué par les français, c’est-à-dire : l’ironie! Car, il est certain que, si le bon sens est ce qui, par dessus tout, doit guider notre agir au quotidien, certains de nos actes, ne favorisent pas l' »être mieux » ; l' »être plus » et l' »être toujours » qui est ce vers quoi, tout être tend naturellement, selon la métaphysique aristotélicothomiste. Aussi, le bon sens ne saurait être la chose du monde la mieux partagée.
Monsieur le MINAT, une expression française dit qu’on ne doit pas : « jeter le bébé avec l’eau du bain« . En anglais: » Don’t throw the baby out with the bath water ». Elle signifie « ne pas rejeter en bloc quelque chose de négatif, sans tenir compte de ses aspects positifs ». Si pour vous, le Professeur Maurice Kamto est un ennemie, même les pires terroristes du monde ont déposé les armes contre leurs ennemis pour laisser passer la pandémie du COVID-19 qui leur a ravi la vedette. Ils pourront néanmoins reprendre les armes, une fois que cette guerre qui n’épargne personne serait passée ! Etes-vous au courant que Donald Trump aurait reçu l’aide de Vladimir Poutine pour combattre le COVID-19? De quelle étoffe sont donc faits les politiciens camerounais?
Vous avez tous les moyens de contrôler la direction que prendra l’aide que demande Kamto et malgré cette évidence, vous vous opposez quant même à cette initiative, dont on sait pertinemment qu’elle pourrait combler certains manquements de l’Etat camerounais dans ce combat en faveur des couches sociales les plus vulnérables. Lorsque vous demandez à des personnes (mototaximans; vendeurs à la sauvette; callboxeurs; bayam Selam…métiers exercés par plus de 60% des parents camerounais de 20 à 50 ans) qui nourrissaient leurs familles et les soignaient ; payaient leurs loyers et toutes les charges associées de rester confiner pendant plus d’un mois, trouvez-vous que cette équation est possible? Le milliard de Fcfa (35Fcfa/Camerounais) que le gouvernement aurait mis à la disposition des camerounais pour résoudre cette équation constitue-t-il une solution sérieusement envisageable à cette équation lorsqu’on y enlèvera la part des bien-publicophagiques ?
Dans le conflit qui opposait le gouvernement français au laboratoire du Professeur Raoult dans l’adoption ou non de la Chloroquine et de l’Hydrox chloroquine pour la prise en charge, dans l’immédiat, de la pandémie du COVID-19 en France, voici le raisonnement logique qui s’est imposé : laisser les médias et le monde entier se moquer de la France à travers les centaines de décès qu’elle enregistrait chaque jour ou accepter un médicament qui a fait ses preuves dans le passé, malgré les effets secondaires chez une infime partie des patients et qui, de surcroit, est toujours en circulation? Le Président Macron a tranché en application de la théorie du « moindre mal »! En effet, au cas où vous ne le sauviez pas : « En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal », disait Machiavel. Le déplacement du Président français à Marseille a attesté qu’il a un « bon sens ».
Aussi, Monsieur le MINAT, si le Professeur Maurice Kamto et le MRC étaient, pour vous et le RDPC, le mal avant le COVID-19, si vous êtes un vrai politicien et si vous êtes doué de bon sens, sachez qu’ils constituent le moindre mal, non seulement lui et le MRC, mais aussi, tous ceux qui ne partagent pas votre logique de gouvernance du Cameroun, pendant cette pandémie qui est notre pire ennemi à tous en ce moment !
VOUS NE DEVEZ DONC PAS VOUS OPPOSER
A L’INITIATIVE SURVIE-CAMEROON-SURVIVAL INITIATIVE
DU PROFESSEUR MAURICE KAMTO
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