Relative à la reconnaissance par Monsieur François Hollande, Président de la République française, sur les souffrances infligées au peuple camerounais à travers
la répression du mouvement nationaliste indépendantiste
S’il est incontestable que le pays Bassa et le pays Bamiléké subirent les plus sanglantes destructions assimilables au génocide selon la propre définition des nations unies et des conventions internationales y relatives, il est absolument indécent, faux, inapproprié, inopportun et dangereux, de vouloir réduire, voire circonscrire les souffrances du peuple camerounais à ces régions et à leurs ressortissants. C’est dans le sud profond, que le patriote Ossendé Afana fut lâchement assassiné alors qu’il tentait d’ouvrir un front, pour ne citer que cet exemple. Il faut donc éviter d’insulter la mémoire vive et collective de tout le peuple camerounais, par une telle interprétation.
En tout état de cause, la Commission indépendante contre la corruption rappelle avec force et patriotisme, que tous les Camerounaises et Camerounais, du nord au sud et de l’Est à l’Ouest, ont souffert de la répression colonialiste à un moment ou à un autre. Ils ont, tous ensemble sans discrimination, un égal intérêt au progrès du pays, à son développement dans la bonne gouvernance, la démocratie et des élections libres et transparentes.
Il reste néanmoins indéniable, que des compatriotes qui ont vu des têtes coupées, des villages entièrement rasées et brûlées au napalm par les soldats français fous revenus d’Indochine, ont vécu un traumatisme exceptionnel et une expérience particulière./.
Fait à Yaoundé, le 06 Juillet 2015
Le Président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel
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