C’est à cette date que l’ancien maire de Njombé pourra voir sa condamnation confirmée ou tout simplement recouvrir la liberté.Quel est le sort que la justice réserve à Paul Eric Kinguè ? L’ancien maire de Njombé Penja sera fixé le 18 juin prochain lors de l’ultime audience consacré au verdict de deux affaires dans lesquelles il est poursuivi. Mais avant cette date historique il peut déjà compter sur les signaux positifs donnés jeudi 21 mai à la cour suprême par le ministère public. Ce dernier a plaidé pour l’élargissement de l’accusé. Arrêté le 28 février 2008, à la suite de ce qui avait été qualifié d’émeutes de la faim, le Tribunal de grande instance de Nkongsamba avait condamné le maire, le 19 janvier 2009, à six ans de prison ferme, 800 millions de F CFA de dommages et intérêts à la Société des plantations du Haut-Penja et 4 millions de F CFA à M. Daniel Nsonga, qui s’était porté partie civile dans l’affaire des émeutes. M. Kingué avait été condamné pour le chef d’accusation de «complicité de pillage en bande et incitation à la révolte.
Le 29 février 2012, Paul Eric Kingué a de nouveau été condamné par le tribunal de grande instance du Moungo à une peine de prison à perpétuité pour le détournement d’une somme de 10 millions de F CFA alors qu’il exerçait le mandat de maire de la Commune de Njombé Penja. En appel, le 26 mars 2012, la cour d’appel du Littoral a réduit la réclusion perpétuelle à dix ans d’incarcération. Paul Eric Kingue attribue ses déboires pour sa part à des entreprises françaises installées à Njombé Penja et qui ne voulaient pas s’acquitter de leur fiscalité réelle sous sa mandature. Le 29 août 2014, le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire de l’ONU a émis un avis déclarant la détention de l’ancien maire de Njombé Penja d’arbitraire.
Au cours de détention P. E. K a connu des moments de tristesse en 2011 il n’a pu assister aux obsèques de son fils, Paul Eric Kingue Junior décédé après quelques jours de maladie à l’hôpital Laquintinie de Douala. Depuis 5 jours. Trois ans plus tard, il a fait face au decès de celui qu’il appelait son ami de galère Lapiro de Mbanga. Il avait alors tenue à lui rendre un hommage à titre posthume ! Tu me laisses sans voix ! Je suis sans voix depuis ton départ … incapable de réagir ! le pire tant redouté est arrivé, loin, mais si loin de moi, ne me laissant aucune possibilité de te dire vivement adieu. Gars ! Comme tu aimais si bien m’appeler, tu étais un aîné, mais par la force des choses, tu es devenu un frère, un confident, un conseiller, et pour les trois (03) années que nous avons passées ensemble en prison, un ami de galère. Nous avons été si proches que nos journées en prison paraissaient si courtes, parce que précisément, nos échanges étaient si intenses. »
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