Le corps présumé de l’ex président Burkinabé doit subir des analyses à ADN dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice.
Qu’est ce qui s’est passé le 17 octobre 1987 au pays des hommes intègres ? La justice burkinabé souhaite en savoir davantage. C’est dans cette optique que l’exhumation de la dépouille mortelle de l’ancien président burkinabé et de douze de ses compagnons a débuté lundi 25 mai. Une étape cruciale dans le combat pour la vérité mené depuis des années par la famille et en particulier la veuve de Thomas Sankara. Deux premières tombes ont été ouvertes et les experts y ont procédés à des prélèvements de restes de vêtements et d’ossements. C’est sous une forte escorte de la gendarmerie que les éléments retrouvés ont quitté le cimetière. Tous les éléments recueillis seront reversés dans le dossier judiciaire.
Parmi les treize sépultures ouvertes les unes après les autres par les trois experts mandatés par la justice burkinabè, il y a en effet celle attribuée depuis près de 28 ans à Thomas Sankara. En octobre 1987, l’ancien président avait été inhumé en catimini sans qu’aucun membre de sa famille n’assiste à l’enterrement. Depuis, un doute subsiste sur l’identité du corps Après des années de blocage judiciaire, l’enquête pourrait donc connaître une avancée décisive. Selon le rapport officiel, Thomas Sankara est mort de mort naturelle. Il a ensuite été enterré à la sauvette. Pour sa famille et ses nombreux partisans, il a été assassiné. Et beaucoup doutent également qu’il ait bien été inhumé dans le cimetière de Dagnoën. Notamment sa veuve, Mariam Sankara. Entendue pendant près de huit heures par la justice le 14 mai, elle réclame depuis des années « la vérité » sur la mort de son mari.
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