La capitale tchadienne est placée sous haute surveillance policière depuis le début de l’intervention militaire contre Boko Haram »En réaction aux actes lâches et barbares perpétrés par les terroristes de Boko Haram contre l’école de police et les abords du commissariat central de police (…), les forces armées et de sécurité ont mené ce mercredi des frappes aériennes en représailles, sur des positions de ces terroristes en territoire nigérian », a indiqué jeudi un communiqué de l’état-major. Les raids ont détruit « six bases » des islamistes et « causé dans leurs rangs de nombreux dégâts humains et matériels », assure l’état-major, ajoutant: « toujours prêtes et promptes à réagir, nos forces de défense et de sécurité vont traquer sans merci ces terroristes sans foi ni loi pour qu’aucune goutte de sang tchadien versé ne reste impunie ».
Deux attentats-suicide simultanés contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena ont fait au moins 33 morts et une centaine de blessés lundi, une première dans la capitale tchadienne. Ces attaques n’ont pas été revendiquées mais le Tchad les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a menacé directement à plusieurs reprises d’attaquer le Tchad.
Le Premier ministre a précisé que « des instructions ont été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler ». Le Premier ministre fait en fait référence au niqab, un voile le plus souvent de couleur noire qui couvre le visage à l’exception des yeux. Le port du niqab est relativement courant dans les rues de N’Djamena. « Le port de la burqa, ou tout autre système de port de turban où on ne voit que les yeux: ce camouflage est désormais interdit », avait ajouté le Premier ministre, demandant aux chefs religieux de relayer le message dans leurs « prêches », « lieux de cultes » et « mosquées ». Boko Haram a perpétré de nombreux attentats-suicide au Nigeria depuis six ans, utilisant notamment des femmes kamikazes dissimulant des explosifs sous leurs burqas.
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