Plusieurs capitales africaines vivent actuellement au rythme des inondations qui ont déjà plusieurs victimes
Samedi 20 juin, une quinzaine de personne ont perdu la vie suite à des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Côte d’Ivoire. Six des 12 victimes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche, souligne la protection civile ivoirienne. Les six dernières victimes sont mortes à Attécoubé et Adjamé, deux communes pauvres d’Abidjan, respectivement dans un glissement de terrain et dans la chute d’un mur. Dix autres personnes avaient péri au début du mois toujours du fait des intempéries. De sources médicales ces corps sans vie ont été retrouvés dans différents quartiers d’Abidjan, dans des caniveaux, flottant sur la lagune ou dans des flaques d’eaux. Les victimes sont essentiellement des habitants de quartiers précaires, pauvres en infrastructures et situés dans des zones inondables de la capitale économique ivoirienne. Ces zones à risque appelées bas-fonds sont exposées aux catastrophes, notamment les inondations pendant la grande saison pluvieuse qui dure de juin à août. Dans la capitale économique camerounaise Douala, ce ne sont pas seulement des quartiers à risque qui ont été touchés. La montée des eaux a obligé les habitants des quartiers Logpom, Bedi, Akwa-Nord, Kotto Maképé généralement présentés comme mieux urbanisés et sans grand risque à se réfugier sur le sommet de leurs maisons envahies par les eaux. La circulation a été coupée à plusieurs endroits de la ville. Le centre commercial d’Akwa, le quartier Bonabéri, de l’autre côté du pont, ont eux aussi été atteints par la furie des eaux de pluies qui ont débordé. Des témoins et victimes indexent un drain naturel qui n’a pas été curé par la communauté urbaine de Douala. Conséquence, «l’eau va dans tous les sens». S’il ya pas eu de victime encore déclarées, ailleurs c’était pire.
C’est le Ghana qui a payé jusqu’ici le plus lourd tribu, le 4 juin dernier un incendie causé par des pluies diluviennes a fait plusieurs victimes. Plus de 100 personnes qui s’étaient abrités près d’une station totale ont été tuées au cours de l’explosion. Des dizaines de motos ont été brûlées. Selon des témoignages concordants, cela faisait plusieurs jours que cette station était remplie en permanence de gens cherchant à s’abriter des pluies. Les pluies ayant fait déborder les égouts, la rue devant la station-service Ghana Oil Company (GOIL) était entièrement inondée, au moment des faits, et les passants avaient de l’eau jusqu’aux genoux, quand l’incendie s’est propagé au niveau des pompes à essence qui ont explosé. Par ailleurs, certaines personnes seraient mortes noyées, en tentant de s’enfuir. La déflagration a été entendue dans plusieurs quartiers de la capitale ghanéenne. Toutefois la banque mondiale appelle les pays africains à prendre des mesures urgentes pour lutter contre les inondations car elles sont dévastatrices pour l’économie. Selon cette étude menée en 2009 en Namibie, le PIB a diminué de 0.6%, suite à des inondations qui ont touché 6 régions du pays. Une interpellation donc afin d’éviter une crise sociale importante.
Comments
0 comments
