Les premiers résultats des primaires du « Super Tuesday » sont tombés, ce mercredi 2 mars. Les favoris, Hillary Clinton chez les démocrates et Donald Trump chez les républicains sont largement en tête, selon les projections des médias américains.
■ Démocrates
Selon les dernières prévisions, Hillary Clinton l’emporterait dans sept Etats : au Massachusetts, en Alabama, dans le Tennessee, au Texas et dans l’Arkansas – l’Etat dans lequel son mari Bill Clinton était gouverneur – en Georgie et en Virginie, deux Etats du Sud à fortes minorités. En Géorgie, près de 40 % des électeurs sont afro-américains, en Virginie 60 %.
De son côté, Bernie Sanders a gagné dans son Etat d’origine, le Vermont, mais également dans l’Oklahoma, au Minnesota et dans le Colorado. Le socialiste a prononcé très tôt son discours de « Super Tuesday », choisissant de s’exprimer depuis le Vermont, devant des milliers de supporters qui fêtaient l’écrasante victoire du sénateur sur ses terres.
« Je sais que l’ex-secrétaire d’Etat Clinton et de nombreux membres de l’establishment pensent que je vois trop grand ! Je ne suis pas d’accord, a-t-il déclaré. Je veux répéter encore une fois publiquement ce que je vous m’entendez marteler depuis des années. La couverture sociale est un droit pour tous ! Et je veux vous dire ce soir que cette campagne n’a pas pour seul objectif d’élire un président. Il s’agit de faire une révolution politique ! Ce que cette révolution doit réaliser, c’est rassembler les gens, les noirs, les blancs, les latinos. En réussissant à nous rassembler, nous ne permettons pas à tous les Donald Trump du monde de nous monter les uns contre les autres. »
Bernie Sanders sait que cette soirée de « Super Tuesday » ne lui rapportera pas un très grand nombre de délégués, mais son état-major de campagne l’a d’ores et déjà annoncé à l’attention du public et de son adversaire Hillary Clinton : il restera dans la course.
■ Républicains
Dans le camp républicain, 5 candidats sont toujours en lice. Donald Trump fait cavalier seul : il remporterait l’Arkansas, la Géorgie, la Virginie, l’Alabama, le Massachusetts, le Tennessee et le Vermont.
Quatre Etats échappent néanmoins au milliardaire. L’Oklahoma, le Texas et l’Alaska, d’abord, où l’ultraconservateur texan Ted Cruz rafle la mise. Le jeune élu des Tea Party, c’est normal, l’emporterait chez lui, dans un Etat très peuplé et qui lui rapporterait un grand nombre de délégués.
Mais plus qu’un succès, tous les observateurs estiment que ses trois victoires lui permettent simplement de rester dans la course, mais pas encore d’envisager de renverser la tendance qui semble porter Donald Trump vers la nomination républicaine.
Ted Cruz veut tout de même se présenter comme un recours contre le milliardaire. Mais dans l’état de crise du parti républicain, le candidat d’extrême droite aura du mal à convaincre, car le sénateur du Texas a bâti toute sa carrière politique contre les membres de son parti, et contre les « incapables » de Washington.
« Aussi longtemps que notre parti demeure divisé, la voie de Donald Trump vers la nomination est l’option la plus ouverte et ce serait un désastre pour les républicains, pour les conservateurs, et pour la nation, a alerté Ted Cruz après l’annonce des résultats. Après cette nuit, nous constatons que notre campagne est la seule campagne qui a battu, qui peut battre, et qui battra Donald Trump ! »
Le républicain ultraconservateur a ensuite violemment taclé son concurrent milliardaire. « L’Amérique ne doit pas avoir un président dont les paroles vous feront honte si vos enfants les répètent, a-t-il martelé. Nous pouvons nommer un homme d’affaires de Washington, profane et vulgaire, qui a montré depuis des années sa capacité à utiliser les lois de notre pays pour son intérêt personnel, ou nous pouvons nommer un vrai conservateur, qui s’est battu sans répit pour les travailleurs, hommes et femmes, et pour la défense de la Constitution. »
Marco Rubio, le sénateur de Floride, emporte de son côté le Minesota. L’espoir du « Grand Old Party » sauve ainsi l’honneur avec cette première victoire dans sa campagne. Marco Rubio promet de continuer la course à l’investiture et vise une victoire sur ses terres le 15 mars, mais l’argument selon lequel il est le seul capable de rassembler le parti s’amenuise avec chaque défaite.
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