Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis près de 27 ans, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions en 2020 au terme de son mandat actuel.
« En 2020, il y aura un nouveau président et je serai un ex-président », a déclaré M. Béchir dans une interview à la BBC diffusée jeudi.
Il s’était emparé du pouvoir en juin 1989 à la faveur d’un coup d’Etat militaire soutenu par les islamistes.
Cet ancien militaire, âgé de 72 ans, a été réélu il y a un an lors d’un scrutin boycotté par l’opposition et critiqué à l’étranger. Il avait d’abord affirmé qu’il ne se présenterait pas aux élections de 2015.
M. Béchir a déclaré à la BBC que son travail était « épuisant » et qu’il ne se représenterait pas pour les élections prévues en 2020.
Le président soudanais est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes de guerre et génocide au Darfour.
Cette région de l’ouest du Soudan est minée depuis 2003 par des violences entre les forces du gouvernement de M. Béchir et des insurgés non Arabes qui se sentent ethniquement marginalisés par le régime, dominé par les Arabes.
Ce conflit dévastateur a fait au moins 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés au Darfour, selon l’ONU.
Des combats ont eu lieu depuis mi-janvier à Jebel Marra, zone fertile au c½ur du Darfour, poussant au moins 100.000 personnes à fuir d’après les Nations unies.
Lors de son entretien avec la BBC, le président soudanais a nié que ses forces avaient commis des abus à Jebel Marra. « Toutes ces allégations sont sans fondement, aucune d’entre elles n’est vraie », a-t-il déclaré.
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