Au Gabon, la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 27 août 2016 bat son plein. Parmi les candidats se trouve Roland Désiré Aba’a Minko. Avec peu de moyens, il se bat très fort pour séduire les électeurs. Sans être anti-Français, il fonde son combat sur la révision des accords historiques entre le Gabon et la France.
La nuit vient de tomber sur Libreville. La caravane de Laurent Désiré Aba’a Minko vient de marquer un arrêt au rond-point Nzeng-Ayong dans le VIe arrondissement de la capitale.
La caravane en question, c’est en fait un vieux pick-up, âgé de 36 ans, portant un panneau couleurs du candidat. A l’intérieur, une dizaine de jeunes enthousiastes et une sono, voici la « task force » de Roland Désiré Aba’a Minko. Ce candidat indépendant n’organise pas de meeting ; il s’arrête dans des carrefours et laisse parler sa sono.
« Deuxième République »
Ingénieur en stratégie, Aba’a Minko a conçu un projet de société en deux points. Il s’agit de réviser les accords signés avec la France et de rédiger une nouvelle Constitution : « Dans ces accords, il est clairement mentionné que toutes les richesses du Gabon appartiennent à la France, que la gestion même de la souveraineté même de l’Etat appartient à la France qui dicte son orientation au gouvernement gabonais. Le deuxième acte de mon mandat serait l’adoption de la nouvelle Constitution qui va muter notre pays dans la Deuxième République », dit-il.
Pour occuper le terrain, le candidat a fait couper des draps blancs sur lesquels il a imprimé en rouge la carte du Gabon. Ces petits drapeaux qui flottent un peu partout rivalisent avec les voyantes affiches d’Ali Bongo.
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