Le député camerounais a été élu président de l’assemblée consultative de l’Union africaine après une élection très disputée.
L’honorable est le nouveau président du Parlement panafricain (PAP). Il a été élu pour trois ans à la tête de cette assemblée consultative de l’Union africaine. Il était mercredi 27 face à deux candidats, le Mozambicain Eduardo Joaquim Mulembwe, candidat de la Communauté économique de l’Afrique australe (SADC), ayant obtenu 70 voix. Et le Tunisien Rahoui Mongi, 09 voix. Sur 164 voix au total, le Camerounais a obtenu 85, soit plus de la majorité absolue. Il remplace ainsi le Nigérian Bethel Amadi, ancien président du Parlement. Selon les missions qui lui sont assigénes, en tant que président du parlement panafricain, il est le premier responsable politique et administratif de cette institution en même temps qu’il préside le bureau, organe directeur de la Chambre. Il supervise, avec les quatre autres vice-présidents du bureau, l’administration parlementaire de l’institution. Il a également la charge de présider toutes les séances du PAP, à l’exception de celles des commissions permanentes. Il représente le PAP dans ses relations avec les organismes étrangers et participe aux travaux de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, pour soumettre le rapport d’activités annuel du PAP et présenter le budget de ce dernier. Mais au-delà de ces missions régaliennes, le camerounais doit faire du lobbyng afin de voir cet organe qui a juste un statut consultatif se voir confier un rôle législatif.
Créé conformément à l’article 17 de l’Acte constitutif de l’union Africaine en 2001, le Parlement panafricain reste malheureusement peu connu du grand public ses actions par ailleurs limitées. Il ne jouit pas d’une grande notoriété.. Mais il a pour vocation de devenir, un jour, une assemblée continentale dotée des pleins pouvoirs législatifs. Et ses membres, qui sont encore désignés par les législatures nationales, devront à terme être élus au suffrage universel direct à l’instar des députés européens. Si la plupart des capitales africaines ne cherchent pas à mettre le PAP parmi leurs priorités, c’est surtout « à cause de sa liberté de ton révèle Jeune Afrique. Loin de leurs capitales et amenés à se prononcer sur les affaires d’autres pays, les parlementaires panafricains sont volontiers critiques vis-à-vis des gouvernements. De 2007 à 2009, le PAP a par exemple envoyé différentes missions d’observations électorales sur le continent. Et à plusieurs reprises, leur jugement s’est révélé plus sévère que celui de l’UA… De nombreux chefs d’État ont ensuite jugé que les missions d’observations autonomes du PAP coûtaient trop cher. Une situation que le camerounais devrait certainement essayer de changer au cours de son mandat.
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