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Nigéria : Plus de peur que de mal

Les élections se sont déroulées le weekend dernier sans incidents majeurs.
Pas d’attaque terroriste majeure de la part de la secte islamique Boko Haram. Les élections présidentielles et sénatoriales des 28 et 29 mars se sont déroulés dans un calme relatif au Nigéria.De manière unanime, les observateurs de la Cédéao, de l’Union africaine et du NDI (National Democratic Institute) se sont félicités du scrutin qui s’est déroulé, pour le moment, dans le calme. Selon les mêmes sources, ils semblent par ailleurs convaincus par l’introduction de la biométrie dans le comptage des électeurs. Pour le NDI, comme pour la société civile, c’est un « signe de crédibilité, car cela évite un risque de fraude massive ». Dans une vidéo postée le en février dernier sur Twitter, Aboubacar Shekau, le chef du groupe islamiste armé, avait menacé, de faire échouer le processus électoral, qu’il considère comme « non conforme à l’islam ». Les forces de sécurité craignaient que des attentats kamikazes soient commis dans les camps de réfugiés où des bureaux de votes avaient été installés mais il n’en a rien été. Seuls deux raids ont été répertoriés, samedi dans l’Etat de Gombe ou des hommes armés ont tiré sur trois bureaux de vote tuant 7 personnes. Et dimanche les opérations de vote se sont poursuivies dans neufs bureaux, situés dans les camps de déplacés de Maiduguri, dans l’Etat de Borno sans qu’aucun incident n’ait été rapporté. De sources militaires les opérations militaires d’envergure menées avec les forces nigériennes, camerounaises et tchadiennes ont sans doute affaibli le groupe islamiste mais les populations restent vigilantes. « Les militaires n’ont pas encore sécurisé l’ensemble des localités reprises aux insurgés et n’ont pas maté Boko Haram » suggère une autre source civile.


Un report contesté
Initialement prévue le 14 février dernier, la commission électorale du Nigeria avait sollicité un report. La raison avancée pour justifier ce report, les opérations difficiles de l’armée contre Boko Haram qui empêcherait les forces de l’ordre d’assurer la sécurité d’un scrutin sur l’ensemble du territoire. Le parti d’opposition du Congrès progressiste s’était dit contre toute modification du calendrier. Il voyait, derrière la volonté de repousser l’élection, une peur du président sortant Goodluck Jonathan et de son mouvement, le Parti démocratique populaire (PDP), d’une éventuelle défaite. Reste à savoir ce que changeront six semaines de délai alors que les autorités disent combattre Boko Haram depuis six ans .Pour le président sortant Gudlock Jonathan, ce report de six semaines devait permettre aux forces de sécurité de « nettoyer » les Etats de Borno, Yobe et Adamawa, qui sont les plus touchés par les attaques islamistes. « S’ils ne peuvent faire le ménage dans ces trois Etats, au moins deux seront totalement récupérés, ainsi que des gouvernements locaux dans le troisième. De façon à ce que des élections puissent au moins être menées » faisait-il savoir. Quel qu’en soit le cas, le nouveau président du Nigéria aura pour principale tâche de maîtriser à nouveau les territoires aujourd’hui occupés par les islamistes dans l’Etat de Borno, fief de Boko Haram .

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