8.2 C
New York
dimanche, avril 28, 2024
Home Monde Menacés de sanctions, les policiers manifestent de nouveau pour exprimer leur "ras-le-bol"

Menacés de sanctions, les policiers manifestent de nouveau pour exprimer leur « ras-le-bol »

La manifestation-surprise de centaines de policiers, en pleine nuit à Paris, pour exprimer leur ras-le-bol a poussé mardi les autorités à adresser un ferme rappel à l’ordre à ces agents, même si elles ont dit comprendre leur « exaspération ». Pour autant, de nombreux policiers restent mobilisés. 

Vingt-quatre heures après leur manifestation qui visait à exprimer leurs ras-le-bol sur les Champs-Elysées à Paris, de nombreux policiers, pourtant menacés de sanctions, sont restés mobilisés dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre. Quelque 400 d’entre eux se sont rassemblés à Evry (Essonne) où le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a reçu les chefs de brigade et de brigade anticriminalité de l’Essonne, d’où étaient partis de nombreux manifestants la veille.

Ils ont abondamment hué leur patron lorsqu’il est reparti en voiture, appelant à sa démission. Jean-Marc Falcone avait condamné mardi la manifestation nocturne à Paris, qui est « contraire au devoir de réserve des policiers ». Il amenacé de sanctions les manifestants.

Une soixantaine d’autres se sont à nouveau réunis devant l’hôpital Saint-Louis à Paris, où est soigné un agent grièvement blessé lors de l’attaque au cocktail Molotov du 8 octobre à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, qui a exacerbé la colère des policiers. Par ailleurs, une centaine de policiers se sont rassemblés dans la nuit de mardi à mercredi à bord de leurs véhicules de service sur le Vieux-Port à Marseille.

Appel à l’apaisement et condamnation du directeur général de la police nationale

La « police des polices » (IGPN) va enquêter sur « les manquements individuels aux règles statutaires » après la manifestation sur les Champs-Élysées dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé pour sa part Jean-Marc Falcone. Les manifestants « fragilisent la police nationale », a-t-il asséné. Dans la soirée, lors d’une rencontre à Evry avec des syndicalistes et des responsables policiers du département, il a cependant « appelé à l’apaisement ».

« Je comprends l’émotion des fonctionnaires de police. Je suis venu leur dire le soutien de la hiérarchie » après l’agression de leurs collègues, a-t-il ajouté, promettant de décider d’ici quinze jours « des suites à donner » à l’enquête de l’IGPN sur la manifestation « non autorisée »« Je leur ai dit que je comptais sur eux » pour expliquer à leurs collègues « que maintenant ce mouvement de contestation doit s’arrêter ».

« Notre hiérarchie n’a rien compris au malaise des fonctionnaires », pestait malgré tout devant l’hôtel de police d’Evry une policière venue soutenir ses collègues menacés de sanctions.

Comments

0 comments

Most Popular

Cameroun/Drame à Nkozoa : Une Femme Tue l’Enfant de sa Voisine pour du Bois

ce 22 avril 2024 Un fait divers tragique s'est produit au quartier Nkozoa à Yaoundé, où une femme a commis l'irréparable...

Cameroun/Assassinat de Sylvie Louisette Ngo Yebel: Son Propre Fils Serait l’Auteur du Crime

Les premiers indices dans l'affaire du meurtre de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel pointent vers une conclusion des plus troublantes car...

Cameroun/Drame : Une journaliste assassinée à Yaoundé

le corps sectionné Le troisième arrondissement de Yaoundé, plus précisément le quartier Nsam, a été le théâtre d'une...

Cameroun: accusé de harcèlement par sa cheffe de Cabinet, Judith Espérance Nkouete Messah, Mouangue Kobila la licencie.

Source: Jeune Afrique Alors que le président de la Commission des droits humains du Cameroun est accusé de harcèlement...

Recent Comments

Comments

0 comments