La fermeture des chaînes de LCF et City FM continue de faire des remous au Togo. Les voix s’élèvent de partout pour condamner, les organisations de la société civile s’indignent et s’organisent pour réclamer la réouverture des deux médias.
Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo, CACIT, déclare que la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) n’est pas habilitée à prendre cette décision. « Tout d’abord, la HAAC donne l’autorisation d’exploitation, explique Spéro Mahoulé, président du CACIT. Les fréquences sont attribuées par la RTP. Donc, si quelqu’un doit retirer, c’est normalement à la RTP de retirer. Mieux encore, si la HAAC doit pouvoir demander d’arrêter l’exploitation des médias, elle devait passer par une décision judiciaire. »
Les associations locales de presse condamnent la décision, Amnesty international estime que c’est une attaque contre la liberté d’expression ; les organisations de la société civile quant à elles, dénoncent une décision inique et s’organisent pour des manifestations. « Nous, les organisations de la société civile, sommes regroupées et avons décidé d’organiser une marche pacifique dans les prochains jours pour demander à l’autorité la réouverture sans condition de ces organes parce qu’au-delà de leur fermeture, nous sommes encore en train de créer des chômeurs », confie Emmanuel Sogadji, président de la ligue des consommateurs du Togo.
LCF et City FM emploient environ quatre-vingts personnes, elles font appel aux autorités pour que la HAAC de rapporte sa décision ; pour l’instant, c’est silence radio au niveau du gouvernement ; malgré toutes les condamnations et interpellations, la HAAC se mure derrière un silence en attendant que la Cour suprême statue sur la saisine de Zeus Aziadouvo, membre de la HAAC, qui pour sa part fustige une décision prise sans l’avis des autres membres de l’institution.
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