Des manifestants réclamaient la tenue d’un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, car contrairement au reste du Royaume-Uni, les Ecossais s’étaient prononcés à 62% contre le Brexit. De nombreux Ecossais ne voient donc plus leur avenir au sein d’un Royaume-Uni sorti de l’Union européenne. Ce samedi, ils étaient des milliers à être descendus, dans les rues de Glasgow.
Depuis la place George Square, drapeaux écossais à bout de bras, croix blanche sur fond bleu, les manifestants ont adressé un message à Londres : « L’Union est terminée, nous sommes Européens ».
Mais pour prétendre intégrer l’UE, l’Ecosse devrait être un Etat à part entière. En 2014, le référendum sur l’indépendance avait été échoué. « Le contexte a changé » aujourd’hui, disaient les manifestants. Ils réclament donc un nouveau vote comme l’avait promis la chef du gouvernement écossais, Nicola Sturgeon à l’issue des résultats du Brexit.
Mais la nouvelle Première ministre britannique Theresa May n’y est pas favorable, et pour organiser un plébiscite sur la question, l’Ecosse a besoin de l’accord de Londres. Et puis, malgré une belle mobilisation ce 30 juillet (entre 3 000 et 4 000 personnes) les derniers sondages indiquent que seuls 47% des Ecossais seraient pour le divorce avec le Royaume-Uni.
Nicola Sturgeon soutient l’indépendance, c’est le combat de toute sa vie politique, mais face à ces difficultés et au peu de garanties d’intégration dans l’Union européenne pour l’instant, la chef de l’exécutif écossais réfléchirait à un statut particulier pour l’Ecosse : à la fois dans l’Union européenne et dans le Royaume-Uni, un statut semblable à celui du Groenland.
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