C’est le quatrième remaniement depuis le début du mandat de Hery Rajaonarimampianina. La présidence a également nommé trois Premiers ministres en trois ans et demi. Un remaniement surprise incompris par l’opposition qui y voit un gouvernement d’hésitations « qui veut faire du neuf avec du vieux » car deux nouveaux ministres ont été nommés après avoir été limogés d’un poste de ministre ou de directeur de cabinet.
C’est un peu le jeu des chaises musicales. Vendredi, le gouvernement a procédé à un remaniement surprise. Parmi les six ministres nommés, Henry Rabary Njaka est le plus controversé. Il remplace Béatrice Atallah au ministère clé des Affaires étrangères. Le nouveau ministre était directeur de cabinet du président de la République et président du conseil d’administration d’Air Madagascar.
Mais en 2015, Rabary Njaka avait été remercié de ces deux postes lors d’une grève générale de 40 jours de la compagnie aérienne nationale. Les employés lui reprochaient une mauvaise gestion de la compagnie ayant aggravé une situation financière déjà catastrophique.
Autre revenant, Ralava Beboarimiso. Initiateur d’une loi ferme contre les trafiquants de bois de rose, il avait été limogé l’année dernière de son portefeuille à l’Environnement. Ralava Beboarimiso a été rappelé vendredi au portefeuille des Transports.
Dernier changement significatif : Elise Rasolo remplace Charles Andriamiseza au ministère de la Justice. Andriamiseza avait été très critiqué par le syndicat des magistrats pour avoir pris position en faveur de Claudine Razaimamonjy, proche du président actuellement en détention provisoire pour détournement de fonds. Un changement encourageant selon le syndicat des magistrats.
Mais pour Lalatiana Rakotondrazafy, du parti d’opposition Freedom, la reconduction d’Olivier Mahafaly à la primature est une déception. En effet, le nom du Premier ministre est cité dans une affaire de détournement de fonds.
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