Le piratage informatique contre le camp démocrate lors de la dernière présidentielle américaine n’a eu « aucun impact » sur le résultat, a déclaré vendredi Donald Trump, tandis que Washington publiait un rapport incriminant Moscou dans cette affaire.
Vladimir Poutine en faiseur de président américain. La petite musique qui agite le sommet de l’État américain a continué à monter crescendo, vendredi 6 janvier, à l’issue d’une journée marquée par la publication d’un rapport des services de renseignements détaillant la manière dont le président russe a mené une « campagne d’influence » pour favoriser Donald Trump.
Ce dernier a réagi en publiant un communiqué contestant que le piratage ait eu le moindre impact sur le résultat final, tout en écartant l’idée d’une implication spécifique de Moscou.
« Bien que la Russie, la Chine, d’autres pays, des groupes et individus extérieurs tentent en permanence de pénétrer la cyberinfrastructure de nos institutions gouvernementales, de nos entreprises et d’organisations comme le Parti démocrate, il n’y a eu absolument aucun impact sur le résultat de l’élection », a déclaré le président élu des États-Unis à l’issue d’une réunion avec les responsables du renseignement américain à New York, notant aussi qu’il « n’y a eu aucune manipulation des urnes électroniques ».
Les renseignements russes à la manœuvre
Contrairement aux maîtres espions américains, qui ont officiellement pointé du doigt les plus hauts échelons du pouvoir russe, le successeur de Barack Obama n’a pas mis en cause spécifiquement la Russie pour le piratage informatique du Parti démocrate et d’un proche d’Hillary Clinton durant la campagne électorale.
« Il y a eu des tentatives de pirater le Parti républicain, mais le parti avait mis en place des défenses fortes contre le piratage, et les pirates ont échoué », a-t-il ajouté.
Un diagnostic à l’opposé de celui des services américains, qui pointent notamment du doigt le GRU, les services de renseignement de l’armée russe.
« Poutine et le gouvernement russe ont cherché » à favoriser l’élection de Donald Trump et à discréditer la campagne électorale d’Hillary Clinton, dénonce le rapport demandé par Barack Obama, qui se base sur les informations recueillies par le FBI, la CIA et la NSA.
Ce piratage ouvre une nouvelle ère de menaces informatiques contre le rouage électoral au cœur des démocraties, selon les renseignements américains, qui craignent que Moscou n’applique les « leçons apprises » dans les campagnes électorales d’autres pays.
Avec AFP et Reuters
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