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Libye : l’embargo sur les armes bientôt partiellement levé

Le gouvernement d’union de Fayez el-Sarraj devrait bientôt pouvoir recevoir des armes pour combattre les terroristes sur son territoire, en particulier le groupe Etat islamique. La communauté internationale représentée par les pays voisins de la Libye, l’Union africaine, l’Union européenne, la Ligue arabe et les Etats-Unis, était réunie à Vienne ce lundi 16 mai. Les 24 délégations se sont prononcées en faveur d’une levée partielle de l’embargo sur les armes qui touche la Libye.

Alors que les positions divergent sur une éventuelle intervention en Libye, la communauté internationale s’est mise d’accord pour apporter un soutien militaire au nouveau gouvernement libyen : il s’agit de lui donner les moyens de s’attaquer lui-même aux terroristes, en particulier au groupe Etat islamique, qui continue sa progression dans le pays.

Les 24 délégations africaines, arabes, européennes, onusiennes et américaines réunies ce lundi à Vienne ont annoncé qu’elles soutenaient la demande du Premier ministre Fayez el-Sarraj qui compte réclamer la levée partielle de l’embargo sur les armes qui touche son pays depuis 2011. « Nous avons reçu la demande du gouvernement d’union et elle doit évidemment être débattue dans le respect des processus onusien. Mais l’embargo sur les armes autorise bien le gouvernement d’union à demander des armes si elles sont spécifiquement destinées à la sécurisation du pays et à la lutte contre le groupe Etat islamique », a déclaré John Kerry.

Dérogation

Mais le secrétaire d’Etat américain précise : « Il y a un équilibre délicat à trouver, mais tous ici, nous soutenons l’idée que s’il y existe un gouvernement légitime et que ce gouvernement légitime combat le terrorisme, ce gouvernement légitime ne doit pas être prisonnier d’une action que l’ONU a prise justement dans l’attente d’un gouvernement légitime. Donc cette dérogation fait sens mais elle doit bien sûr être définie avec précision et c’est ce à quoi nous allons faire attention ».

Cette décision doit permettre au gouvernement d’union de recevoir armes et munitions pour combattre l’organisation Etat islamique et d’autres groupes terroristes, a souligné le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Les ministres se sont dits également prêts à soutenir la formation de la garde présidentielle et des forces autorisées.

Pour le secrétaire d’état américain John Kerry, l’unanimité de cette décision marque la reconnaissance et le soutien de la communauté internationale au gouvernement Sarraj en tant qu’unique autorité légitime, seule à même de sortir le pays de la crise. « Il est impératif que la communauté internationale appuie de tout son poids le gouvernement d’union : c’est la seule instance qui peut unifier le pays et apporter une réponse aux crises économiques et humanitaires, a-t-il rappelé. Les Libyens veulent un gouvernement, ce gouvernement existe, il est soutenu par la communauté internationale et il est prêt à se mettre au travail. C’est le seul moyen pour que des institutions vitales comme la Banque centrale et la compagnie nationale de pétrole soient dirigées par des autorités représentatives et reconnues. Et c’est le seul moyen de générer l’unité et la cohésion nécessaires pour venir à bout de l’organisation Etat islamique et des autres groupes extrémistes qui tentent de replonger la Libye dans la violence et dans les batailles d’égo entre des individus qui servent leurs propres intérêts plutôt que ceux du pays. »

Embargo renforcer pour le gouvernement de Tobrouk

En parallèle de cette dérogation, la communauté internationale compte renforcer encore plus le contrôle de l’embargo sur les armes, mais aussi sur les exportations pétrolières, contre les factions rivales au gouvernement d’union de Fayez el-Sarraj.

Selon Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye, ce message est notamment destiné à mettre la pression sur le parlement basé à Tobrouk, à l’est du pays, et qui n’a toujours pas rallié le gouvernement d’union. « L’est du pays a essayé dans les mois derniers de vendre plusieurs fois du pétrole sans l’approbation du gouvernement de Tripoli. Avec cette mesure contre les institutions parallèles, il devient très difficile pour le gouvernement dans l’est du pays de vendre du pétrole sans l’approbation de Tripoli », analyse-t-il.

Cette décision de la communauté internationale intervient alors que le groupe Etat islamique a étendu son emprise sur la région à l’ouest de Syrte la semaine dernière en s’emparant de la localité d’Abou Grein.

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