Le gouvernement et l’opposition se sont donné un break le temps de trouver un terrain d’entente.
Le pouvoir de Conakry veut négocier avec l’opposition. Ceci à l’issue de mouvements d’humeur qui ont paralysé la ville pendant 48 heures en début de semaine. Le président Alpha Condé propose un dialogue pour parvenir à un consensus autour des échéances électorales. L’opposition quant à elle propose de suspendre ses manifestations jusqu’à lundi prochain. Un calme précaire est revenu en fin de journée mercredi à Conakry. Malgré l’accalmie, des dégradations et des pillages ont été signalés par des témoins. Le gouvernement a annoncé 15 interpellations à la suite d’actes de vandalisme isolés. Deux personnes ont péri et plus d’une dizaine blessées enregistrés au cours de ces manifestations qui ont débuté en lundi 13 avril.
L’opposition avait appelé à manifester lundi dans toutes les communes de Conakry contre l’insécurité, après l’agression de son porte-parole le 4 avril, et jeudi contre l’inversion du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a encore repoussé, à mars 2016, soit après la présidentielle fixée à octobre 2015, les élections locales. Faute de scrutin local depuis 2005, les exécutifs communaux sont désignés par le pouvoir, ce qui risque, selon l’opposition, de favoriser des fraudes massives en faveur de M. Condé à la présidentielle. Le pouvoir rejette ces accusations et a affirmé inviter officiellement des observateurs internationaux à garantir l’intégrité du scrutin.
La CENI ne se rétracte pas.
Mardi 14 avril, la Commission électorale nationale indépendante (CEI) a continué de dérouler son chronogramme devant aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle au mois d’octobre prochain. L’institution électorale a fixé les dates de début et de clôture de la révision du fichier électoral. A travers un communiqué, la CENI a fixé le début des opérations pour le vendredi 24 avril prochain en Guinée, et le 10 mai pour les guinéens vivants à l’étranger. La clôture de ces opérations est prévue respectivement en Guinée et à l’extérieur le 8 et le 10 juin inclusivement. Cette annonce de la CENI intervient dans un moment de crise politique. Pour l’opposition guinéenne ce calendrier est inacceptable. Il faut le geler et attendre les consultations avec le gouvernement
Comments
0 comments