L’Etat a pris cette décision suite à l’attaque de Garissa revendiquée par les shebab qui a fait plus de 140 morts.
Trois mois pour déguerpir. C’est l’ultimatum donné aux réfugiés somaliens qui vivent dans le camp de réfugiés de Dadaab du pays. Le vice-président kenyan William Ruto a confirmé que le gouvernement entamera le déménagement forcé de ces derniers à la fin du délai. « La décision de rapatrier les réfugiés somaliens est basée sur les menaces actuelles contre la sécurité nationale que nous affrontons. Nous devons protéger notre territoire contre l’infiltration des terroristes mais la loi doit être respectée », a expliqué quant à lui Ekwe Ethuro, président du Sénat kenyan. Pour Médecins sans frontière (MSF), l’on risque assister à une véritable crise humanitaire. « Forcer le retour des réfugiés dans un pays dévasté par la guerre n’est pas une solution », estime dans un communiqué le chef de mission de MSF au Kenya Charles Gaudry. « Au contraire, le gouvernement kenyan et la communauté internationale doivent travailler de concert pour aider et protéger les réfugiés somaliens qui sont venus chercher refuge au Kenya » préconise-t-il. Le de Dadaab, le plus vaste site de réfugiés au monde, a été ouvert en 1991 dans l’est du Kenya, et quelques quelque 450.000 réfugiés y vivent.
Démasquer les complices……..
Depuis le massacre de l’Université de Garissa qui a fait 148 morts les autorités du Kenya traquent les complicités avec les terroristes. Une enquête pour identifier les auteurs, les complices et les commanditaires de cet attentat s’est ouverte aussitôt. Les autorités accusent des ONG et des réfugiés somaliens de transférer des fonds vers la Somalie, destinés au groupe extrémiste somalien les Shebab. Les enquêteurs ont déjà de premiers indices matériels sur les transferts d’argent effectués par des réfugiés somaliens. Selon les deniers éléments de l’enquête les 4 tireurs qui ont perpétrés le massacre de Garissa étaient tous de nationalité kenyanne. L’identité d’une des assaillants tués par la police est déjà connue. Il s’agit d’Abdirahim Abdullahi, un ancien brillant étudiant en droit. Une preuve de plus qui prouve que l’organisation est bien implantée au Kenya. En attendant les conclusions finales de l’enquête en cours, les autorités Kényanes ont déjà gelé près de 85 comptes bancaires détenus par des Somaliens ou des ONG suspectés.
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