Après 13 ans d’impunité, la justice tape enfin du poing sur la table. Les langues se délient et les victimes peuvent espérer que justice soit faite.
En l’espace d’un an, 80 audiences ont été réalisées, durant lesquelles 11 accusés ont été entendus, et 63 parties civiles ont pu témoigner. Une avance saluée par les défenseurs des droits et plusieurs organisations et pays à l’occasion du premier anniversaire de l’ouverture de ce procès.
«Ce que nous demandons aujourd’hui aux autorités guinéennes, c’est d’assurer que ce procès puisse aller à son terme, toujours dans le respect des standards internationaux, le respect aussi des droits des victimes à être protégées, à pouvoir contribuer effectivement et participer effectivement au procès, et à s’assurer que ce procès œuvre pour la lutte contre l’impunité en Guinée ». A déclaré madame Hassatou Bâ-Minté, responsable Afrique de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).
Pour ce faire, l’on peut compter sur la détermination des membres de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH) et de l’Association des victimes, parents et amis (Avipa). Elles disposent encore de plusieurs témoignages à charge pour faire pencher la balance du côté des victimes selon le vice-président de l’OGDH Alfa Amadou DS Bah.
« Nous en avons plusieurs autres (témoignages NDLR) qui viendront expliquer d’autres pans de cette affaire, parce que c’est dans la globalité que les juges pourront éventuellement reconnaître la responsabilité de ceux qui ont commis ces crimes. »
Le ministère de la Justice a annoncé un fonds d’indemnisation pour les victimes s’élevant à 19 milliards de francs guinéens. De quoi couvrir les frais d’hospitalisation et de réparation des traumatismes subis par les victimes.
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