Le PS et plusieurs élus de l’opposition ont dénoncé mercredi soir les propos d’Emmanuel Macron, qui avait suggéré dans l’après-midi que « certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas ».
Lors d’un déplacement à Egletons, au cours d’un aparté avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, qui évoquait les difficultés à recruter d’une entreprise de fonderie d’Ussel (Corrèze), M. Macron a estimé que « certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n?est pas loin de chez eux ».
Le déplacement avait été perturbé plus tôt par un rassemblement de salariés et ex-employés licenciés de l’équipementier automobile GM&S, qui se sont heurtés aux forces de l’ordre.
« Après « les gens qui ne sont rien » et « les fainéants », E. Macron récidive avec « y?en a certains qui au lieu de foutre le bordel? » », a tweeté le Parti socialiste, en appelant « le président de la République à rester maître de son langage et à respecter les Français ».
Rachid Temal, porte-parole du PS et sénateur du Val-d’Oise, s’est interrogé: « C’est quoi le problème de Macron avec les gens qui ne paient pas l’ISF? ».
« Macron en Corrèze chez Chirac et Hollande pour insulter les ouvriers. Le vrai bordel, ce sont ses ordonnances », a renchéri son collègue socialiste à la Haute assemblée, Luc Carvounas, tandis qu’Oliver Faure, chef de file des députés socialistes à l’Assemblée nationale, a pointé « le mépris social pour les « illettrées », les « fainéants » et les « riens », et « en même temps » la compassion fiscale pour les grandes fortunes ».
Chez La France insoumise, le député du Nord Adrien Quatennens a estimé que « »Chercher du boulot », Macron ne sait pas ce que c’est. Le « bordel », c’est lui! ».
Valérie Boyer, porte-parole des Républicains et députée des Bouches-du-Rhône, a également dénoncé le « mépris » du chef de l’État « pour les Français ».
Face à la polémique naissante, le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit, a déploré une « citation tronquée sortie de son contexte ». « Emmanuel Macron a rappelé que la recherche de solutions en matière d’emploi dépend de la responsabilité de tous les acteurs », a-t-il tweeté.
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