À moins de 48 heures du premier tour de l’élection présidentielle, BVA et Salesforce, en partenariat avec la presse régionale et Orange, publient leur dernier sondage d’intentions de vote.
Cette enquête, qui s’est déroulée à cheval sur la journée du 20 avril et celle du 21 avril, a été réalisée dans un contexte doublement particulier. D’une part, hier soir, les candidats ont eu l’occasion de s’exprimer une dernière fois dans le cadre de l’émission « 15 minutes pour convaincre » sur France 2.
D’autre part, au milieu exactement du terrain d’enquête, est survenue l’attaque des Champs-Élysées, qui a été revendiquée par l’EI et a fait ressurgir la question du terrorisme en cette toute fin de campagne. La question est de savoir si cet événement est de nature à faire bouger les lignes. Il est encore trop tôt pour l’affirmer. L’institut de sondage BVA précise que l’étude reflète une réaction partielle et « à chaud ».
Emmanuel Macron et Marine Le Pen font jeu égal
Le candidat d’En Marche ! est crédité de 23 % des intentions de vote au premier tour, un score en recul de 1 point par rapport au précédent sondage BVA publié en début de semaine. Emmanuel Macron apparaît parfaitement stable chez les sympathisants de la gauche et les électeurs de François Hollande en 2012. Il perd en revanche le terrain qu’il avait réussi à grignoter en début de semaine, notamment chez les électeurs de Nicolas Sarkozy de 2012.
Il rejoint ainsi la candidate du Front national, qui se maintient à 23 % des intentions de vote. Le socle électoral de la candidate du Front national reste par ailleurs le plus solide : parmi ses électeurs potentiels, 86 % se déclarent sûrs de leur choix.
Jean-Luc Mélenchon et François Fillon toujours très proches
Le candidat de la France Insoumise est désormais crédité de 19,5 % des intentions de vote (soit 0,5 point de plus que lors de la dernière enquête BVA). Son score final dépendra du niveau de participation lors du scrutin de dimanche.
Une participation élevée pourrait lui être favorable, avec un mouvement vers les urnes d’électeurs habituellement plus abstentionnistes, comme les jeunes ou les ouvriers, qui lui constituent une base importante de son électorat. Jean-Luc Mélenchon est en effet désormais en tête des intentions de vote des 18-24 ans.
Le leader de la France Insoumise devance d’une courte tête François Fillon, stable depuis le début de lasemaine à 19 %. Le candidat de la droite a consolidé sa base électorale : 85 % de ses électeurs potentiels se déclarent sûrs de leur choix, un score en hausse de 4 points depuis le début de la semaine et de 7 points en une semaine.
Au contraire de Jean-Luc Mélenchon, une participation forte pourrait desservir François Fillon, dont l’électorat se déplace plus facilement vers les bureaux de vote.
Benoît Hamon en net recul
Le candidat socialiste est crédité de 8 % des intentions de vote. Il perd 0,5 point par rapport au début de la semaine. Il recueille désormais seulement le quart des suffrages des sympathisants socialistes.
Il pourrait pâtir encore davantage, dans la toute dernière ligne droite, de la tentation du vote utile chez les électeurs degauche : 28 % des électeurs certains d’aller voter et déclarant aujourd’hui une intention de vote pour un candidat autre que Marine Le Pen affirment en effet que l’éventualité de la présence de la présidente du FN au second tour pourrait les faire changer d’avis au tout dernier moment.
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