Samedi, lors d’une convention à La Villette, La République en marche qui n’existe que depuis un an et demi, va s’organiser en véritable parti politique.
Samedi, à La Villette à Paris, lors de la première grande convention de La République en marche, personne ne succédera à Emmanuel Macron. Le président fondateur du mouvement – c’était en avril 2016 –, devenu président de la République, avait cédé son poste à Catherine Barbaroux, parfaite incarnation du macronisme puisque sa carrière l’a menée à travailler autant avec Martine Aubry qu’avec François Fillon. Cette dernière exerçait jusque-là son poste par intérim. Il a été décidé, en concertation avec un chef de l’État, que c’est un collectif qui prendrait la tête du mouvement.
Il semble acquis que l’ancien député des Français de l’étranger Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari et l’ancien médiateur de la République Jean-Paul Delevoyeen feront partie. Interrogé par Le Point, seul Delevoye appelle à attendre demain. Les autres sont tous des fidèles de la première heure, ont été très actifs pendant la campagne… et n’ont, pour l’instant, pas encore été récompensés de leur engagement, ni par un poste ministériel ni par une mission.
Exigence d’autonomie
Après la mise en place du groupe LREM à l’Assemblée nationale, « c’est l’an II d’En marche ! qui s’ouvre demain », affirme Arnaud Leroy. Même si ce dispositif n’est fait pour tenir que jusqu’aux élections sénatoriales… « Les choses prendront corps après », confie un pilier du mouvement. LREM prévoit de monter un groupe au Sénat. C’est donc une façon de dire que le jeune parti y verra plus clair lorsque les rapports de force dans les deux chambres seront établis.
Avec sa direction collégiale, LREM souhaite proposer à ses adhérents une forme de démocratie participative. Mais qu’on ne dise pas à ses dirigeants qu’ils adoptent une direction collégiale en même temps que le PS ! « La différence, c’est que nous, on décide de le faire quand on va bien », s’amuse Bariza Khiari.
Autre différence revendiquée par les futurs dirigeants du parti : assumer leur autonomie vis-à-vis du président et de l’action du gouvernement. Au Parlement, c’est le Premier ministre Édouard Philippe, qui s’impose de plus en plus comme chef de la majorité. « Il n’est pas question d’être frondeurs, mais on aura notre liberté de parole », explique Arnaud Leroy. Assurant aussitôt que cette demande émane… du chef de l’État.
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