Donald Trump sera le prochain président des Etats-Unis. Un peu avant 9 heures, heure française, le candidat républicain avait remporté 290 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour gagner l’élection. Sa rivale démocrate en a, elle, remporté 218.
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Donald Trump, président de « tous les Américains »
Tout juste élu, Donald Trump a affirmé mercredi lors de son discours de victoire qu’il sera « le président de tous les Américains », au terme d’une campagne particulièrement acrimonieuse. Annonçant de grands travaux et promettant de se mettre au travail pour le bien du peuple américain, il a assuré que les laissés pour compte ne seraient plus oubliés aux Etats-Unis, et s’est dit prêt à travailler avec tous les pays qui y seraient disposés, afin de privilégier le partenariat plutôt que le conflit.
La victoire du candidat républicain s’est dessiné au fil de la nuit, alors que M. Trump a remporté la plupart des « swing-states », ces Etats-clés déterminants pour le résultat final : la Pennsylvanie (20 grands électeurs), l’Iowa (6 grands électeurs), l’Ohio (18 grands électeurs), la Floride (29 grands électeurs) et la Caroline du Nord (15 grands électeurs).
Il l’a également emporté dans l’Alasaka, le Montana, l’Idaho, le Kentucky, l’Indiana, la Virginie-Occidentale, le Tennessee, l’Oklahoma, le Mississippi, l’Alabama, la Caroline du Sud, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas, le Texas, l’Arkansas et l’Alabama.
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Hillary Clinton « félicite » Donald Trump
La candidate démocrate n’a pas encore pris la parole devant ses partisans mais a appelé au téléphone le vainqueur de l’élection pour le féliciter, a confirmé M. Trump. Selon le porte-parole de sa campagne, elle s’exprimera dans le journée de demain.
Parmi les Etats-clés, elle n’a remporté que le Nevada (6 grands électeurs). Elle a également remporté dans le Vermont, le Maryland, le Rhode Island, le New Jersey, l’Etat de New York, le Massachusetts, le Nouveau Mexique, le Delaware, Washington D. C., la Virginie, l’Illinois et la Californie.
Vu le rejet provoqué par Donald Trump, beaucoup s’interrogent désormais sur le rôle des grands électeurs. Mais vingt-quatre Etats ont des textes qui obligent les grands électeurs à suivre le vote populaire et à voterpour le candidat pour lequel il a été élu. Les grands électeurs étant désignés par les partis ou les candidats à la présidence et ayant prêté serment, ils font, dans la plupart des cas, preuve de loyauté envers le candidat et le parti.
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Les marchés financiers dévissent
Les résultats ont fait dévisser les marchés américains mercredi, dans les contrats à terme. Vers 22 h 10 à New York (4 h 10 en France), le contrat à terme sur l’indice Dow Jones chutait de près de 630 points, cédant 3,42 % tandis que celui sur l’indice S&P 500 glissait de 4 % en abandonnant 85 points.
L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait ouvert sur une hausse modérée mercredi 9 novembre avant d’hésiter, chutait de 5,5 % mercredi à une heure de la clôture, les acteurs du marché craignant de plus en plus une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.
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Les démocrates échouent à reprendre le contrôle du Sénat
Outre le nom du nouveau locataire de la Maison Blanche, le contrôle du Sénat était l’un des principaux enjeux de cette élection, dont 34 des 100 sièges étaient renouvelés.
Le poids lourd républicain Marco Rubio, ancien candidat à la primaire républicaine, a été réélu sénateur de Floride avec 51,5 % des voix, selon CNN. Le républicain John McCain, candidat en 2008 à la présidentielle, est réélu comme sénateur en Arizona. Le républicain Pat Toomey l’emporte quant à lui en Pennsylvanie, selon les projections de l’agence AP.
Les résultats sont également tombés dans l’Illinois où les électeurs ont plébiscité la candidate démocrate Tammy Duckworth à 49,9 %. Elle a battu le sénateur sortant, Mark Kirk. Mais un républicain a remplacé un démocrate dans le Vermont, rendant un contrôle démocrate sur l’assemblée inaccessible.
Ce mardi, les électeurs étaient également appelés à renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants. Les républicains en conservent le contrôle, ont annoncé des chaînes de télévision américaines. Si elle est élue à la Maison Blanche, la démocrate Hillary Clinton devra donc cohabiter avec une chambre contrôlée par ses adversaires politiques.
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