En Argentine, les réactions sont vives après l’annonce de l’arrêt des opérations de sauvetage de l’équipage du sous-marin San Juan, disparu en mer depuis le 15 novembre. Si les recherches pour localiser le submersible continuent, les autorités estiment qu’il n’y a plus d’espoir de retrouver des survivants.
Avec notre correspondant à Buenos Aires,Jean-Louis Buchet
Vendredi, le ministre de la Défense argentin, Oscar Aguad, s’est rendu à la base navale de Mar del Plata pour rencontrer les familles des sous-mariniers avec le commandant en chef de la marine. La réunion, qui a duré près d’une heure, a été houleuse. Les proches des 44 membres de l’équipage du San Juan ont réaffirmé que la marine leur avait menti et n’ont pas accepté les explications du ministre selon lesquelles, après deux semaines de recherches infructueuses, il n’y avait plus d’espoir de retrouver des survivants.
« Tout ce que je demande à ces gens, c’est qu’ils n’arrêtent pas les opérations de sauvetage. Nous sentons tous qu’ils sont en vie. S’il vous plaît, n’arrêtez pas le sauvetage ! », implore María, l’épouse de l’un des disparus.
Beaucoup savent que leurs êtres chers sont morts. Mais ils veulent qu’on retrouve leurs corps. Clara est la maman d’un sous-marinier embarqué sur le San Juan : « Bientôt, un sous-marin russe sera sur place, il pourra descendre, localiser le San Juan et essayer de récupérer les corps, en vie ou sans vie », espère-t-elle.
Tout porte à croire que le San Juan s’est abîmé dans les bas-fonds. Même si le sous-marin est localisé, il sera difficile, sinon impossible, de remonter les corps à la surface.
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