Marcel Zang, écrivain français d’origine camerounaise, est décédé samedi dernier en France. Auteur de quatre pièces de théâtre, le dramaturge avait reçu en 2005 le prestigieux prix de la SACD, Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, pour son oeuvre théâtrale. Parmi ses thèmes de prédilection, la colonisation, les affres du déracinement et de l’exil.
Il avait 62 ans. Longtemps un mystère a semblé accompagner la destinée de Marcel Zang. En cause, sa plume dérangeante qui n’hésitait pas à s’insurger contre la France.
Il accusait notamment le pays des droits de l’homme de ne pas regarder son passé en face. Dans ses oeuvres, l’écrivain dénonçait avec force et vigueur les désastres liés à la colonisation.
Mais aussi les difficultés, rencontrées par les metteurs en scène, pour faire jouer ses pièces en France.
Le dramaturge a tout de même connu sa consécration avec la pièce « La danse du pharaon », mise en scène à la Comédie Française à Paris. Le prestigieux prix de la SACD Nouveau Talent Théâtre est venu lui récompenser en 2010 l’ensemble de son oeuvre.
« C’était une grande oreille sur l’actualité d’aujourd’hui » dit de lui l’un de ses confrères Michel Valmer. Et d’ajouter que « son écriture de haut niveau, curieuse, poétique, va perdurer. Il est de la trame des Senghor, Césaire et Glissant. »
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