Après une nuit entière de réunion, les sociaux-démocrates allemands qui ne voulaient pas gouverner avec Angela Merkel se disent prêts « à discuter ».
Depuis ce jeudi, c’est toute l’Allemagne qui a les yeux tournés vers le SPD et son président. Jusque là, et depuis le soir des élections du 24 septembre, Martin Schulz n’avait cesser de répéter son refus de reconduire une grande coalition avec la CDU d’Angela Merkel. Il souhaitait que son parti reste dans l’opposition. Mais après l’échec des négociations pour une coalition « Jamaïque », le parti de gauche est visiblement en train de revoir sa position.
Le secrétaire général du SPD Hubertus Heil avec une image de Martin Schulz en arrière-plan.
Ce vendredi matin, aprés la réunion entre Martin Schulz et le président fédéral de la République allemande Frank-Watler Steinmeier jeudi, et plus de huit heures de réunion au siège du SPD dans la nuit, la direction du parti social-démocrate allemand se dit désormais prête « à la discussion » pour tenter de sortir de l’impasse actuelle. Une position beaucoup moins catégorique que jusqu’á présent.
La gauche pour sauver la chancelière ?
Le secrétaire général du SPD Hubertus Heil a cependant indiqué vouloir attendre les propositions du président Steinmeier qui doit encore rencontrer, la semaine prochaine, les présidents de groupes parlementaires de tous les partis. Le président de la République allemande cherche depuis plusieurs jours à éviter de nouvelles élections. Dans le même temps, au sein du SPD, des voix s’élèvent pour réclamer une inflexion de la position de Martin Schulz. Une trentaine de cadres du parti ont par exemple appelé à un changement de stratégie.
Un changement qui s’il se confirme, arrangerait les affaires d’Angela Merkel. Les responsables de la CDU avaient multiplié les appels du pied ces derniers jours, et évoqué la responsabilité politique du SPD. C’est bien là l’ironie de la situation. Après les élections catastrophiques de septembre dernier pour son parti, Martin Schulz est devenu d’un coup celui qui peut sauver une chancelière fragilisée, et mettre fin à une crise politique inédite. Avec comme prix à payer, son avenir politique.
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