Le 21 mars, l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003. Il risque jusqu’à 30 ans de prison.
Il aura fallu exactement 3 mois aux juges pour décider de la sentence à infliger à Jean-Pierre Bemba, qui est reconnu cinq fois coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Des crimes mis sur le dos du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), dont il était le chef.
« Huit ans, pas plus »
Le procureur a requis une peine d’au moins 25 ans de prison contre l’ex-chef rebelle. Mais pour la défense de l’ancien vice-président congolais, M. Bemba a déjà purgé sa peine en préventive.
« Huit ans, pas plus », ont demandé ses avocats. C’est la durée qu’il a passé dans la prison de Scheveningen depuis son arrestation en banlieue de Bruxelles, en mai 2008.
De leur côté, les quelques 5.500 victimes représentées dans ce procès demandent une peine sévère : au-delà des 30 ans prévus par le code pénal de la CPI.
A la veille de la décision, les avocats du sénateur congolais ont fait appel du verdict. Jean-Pierre Bemba a été reconnu coupable de viols, meurtres et pillages commis par ses soldats en Centrafrique.
« Une flopée d’erreurs »
« Il était le chef », ont estimé les trois magistrats, tandis que le sénateur congolais avait assuré, tout au long de son procès, que ses soldats du MLC avaient été placés sous les ordres de l’armée centrafricaine, dès leur arrivée dans le pays.
« Jean-Pierre Bemba n’était dès lors plus responsable de leurs faits et gestes », avait plaidé sa défense, qui dénonce aujourd’hui un jugement contenant « une flopée d’erreurs ».
A l’heure où les rangs de l’opposition congolaise se forment en vue de la future présidentielle, prévue en décembre 2016, le sénateur congolais pourrait bien être une nouvelle fois hors-jeu. Il n’a jamais caché ses ambitions présidentielles.
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