Au-delà des phases protocolaires et administratives, la mission économique Belge en séjour dans notre pays, met un accent particulier sur les rencontres B to B avec les chefs d’entreprises camerounaises, dans l’optique de trouver des partenaires et des acheteurs pour leurs produits.
Nicole Ricci Minyem
Et la deuxième capitale de notre pays Douala, pôle principal de l’économie offre une pléthore d’opportunités, à ces chefs d’entreprises Belge. Des opportunités, reconnues par le consul honoraire de Belgique dans le chef lieu de la région du Littoral, car, pour Son Excellence Maurice Vander Schueren, La forte croissance démographique du Cameroun, à travers sa position géostratégique au sein de l’Afrique Centrale, lui qui est la deuxième puissance hydrographique sur ce continent avec des ressources énergétiques propres, permettant d’alimenter les entreprises qui veulent s’implanter, possède de l’eau, une terre fertile, une agriculture capable de nourrir sa population. Ce pays possède en outre de nombreuses ressources extractives comme le pétrole, la bauxite, le diamant, le fer, l’or, toute chose qui vont lui permettre d’atteindre l’émergence demain. Des indices et des débouchées que doivent saisir dès à présent, ces entreprises Belges venues en prospection dans ce pays.
En marge des rencontres B to B, un entretien nous a été accordé par Alexander Herring, membre du comité exécutif de la chambre de commerce Belgium – Luxembourg – des pays ACP
Entretien
Nicole Ricci Minyem : Qu’elles sont les raisons de la venue de cette forte délégation d’entreprises Belge sur le sol camerounais ?
Alexander Herring : Le Cameroun est un pays en pleine croissance, où nous pensons qu’il y’a du potentiel pour nos hommes d’affaires Belge. Nous avons organisé cette mission pour cinq jours, deux jours à Yaoundé où nous avons principalement rencontré les institutions et, trois jours à Douala, où l’essentiel de nos rencontres seront axées sur les affaires, mais aussi les institutions financières dont la banque mondiale. Nous sommes ici avec 60 hommes d’affaires, issus de plusieurs secteurs d’activités et qui, au préalable, avaient pris part à une session d’informations organisée à Bruxelles. A cette occasion, ils avaient été invités à s’orienter vers le Cameroun.
N.R.M : Il y’en a 60, mais, de manière succincte, pouvez nous présenter les principaux secteurs présents au Cameroun ?
A.H : Nous avons des délégués du secteur de l’énergie, du secteur du transport, de la logistique, du secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la mécanique auto, du secteur industriel, bref, de tous ces secteurs que nous pensons importants pour l’expansion du partenariat entre la Belgique et le Cameroun.
N.R.M : Dans la première phase de votre séjour dans notre pays, et vous l’avez souligné tantôt, Il y’a eu des rencontres avec les membres du gouvernement. Dans le cadre de vos échanges, avez-vous l’impression que les partenariats souhaités par les hommes d’affaires venus de votre pays pourraient prospérer ?
A.H : Tout d’abord, nous tenons à féliciter le gouvernement à travers les ministres que nous avons rencontré, l’accueil était très chaleureux. Toutes ces personnalités ont pris le temps de nous informer et, les résultats sont déjà concrets à ce niveau. Certains délégués très satisfaits de leur contact, ne sont pas à Douala avec nous, ils sont restés à Yaoundé, afin d’approfondir ces premières rencontres. D’une façon générale, nous pouvons dire que la mission se déroule de manière satisfaisante. Et pour répondre concrètement à votre question, en perspective, nous pensons que les partenariats seront probants, nous les attendons. Pour toutes les missions que nous avons réalisées, il y’a eu des retombées ; les sociétés qui arrivent à approfondir leur contact, à entrer dans des partenariats et peut être même à conclure des affaires.
N.R.M : Dans les entretiens que nous avons perçus depuis votre arrivée, les PME camerounaises, pour la plupart semblent ne pas répondre aux critères de ce que vous considérez comme tel en Belgique. Cela part par exemple de leurs chiffres d’affaires, de leur envergure et des techniques et autres qu’ils utilisent, selon les moyens dont ils disposent. Cela ne constitue t’il pas un handicap pour ce que recherche les PME Belge ?
A.H : Il est certain que toute société Belge qui veut s’investir et être active au Cameroun essayera de se trouver un partenaire local. Un partenaire local qui doit avoir toute différente taille. Petite, moyenne ou grande entreprise, voire même un homme d’affaires seul. Et ceci, dans tous les secteurs d’activités. Les sociétés Belge qui viennent prospecter au Cameroun seront peut être amenées à trouver un partenaire individuel, qui suivra la prospection et pourra ainsi développer de cette manière, le potentiel que cette entreprise qui veut se créer dans le pays.
N.R.M : Les entreprises camerounaises ont néanmoins une certaine crainte, c’est celle de ne trouver au sein de la délégation économique Belge, que des chefs d’entreprises qui viennent uniquement vendre leurs produits…
A.H : Au fait, il y’a de toutes les sortes, dans la délégation Belge. Il y’a des entreprises qui viennent faire de la prospection et voir le potentiel qu’elles peuvent trouver, il s’agit de celles qui sont pour la première fois au Cameroun, voire même en Afrique. Il y’a des sociétés qui sont déjà établies, qui ont déjà investi, mais qui veulent avoir la possibilité d’étendre leurs investissements.
N.R.M : Parlons un tout petit peu de l’agriculture, on peut croire que c’est un secteur qui tend, à prospérer dans tous les pays…
A.H : L’agriculture est un domaine très important et la Belgique a une longue tradition dans ce secteur et, nous avons dans la délégation, quelques chefs d’entreprises qui avaient auparavant fait un voyage au Cameroun, celles qui sont venues plus tôt que la mission, pour prospecter et nous avons par ailleurs, des sociétés dans le domaine de la consultance du secteur agricole.
N.R.M : A l’entame de cet entretien, nous vous avons présenté comme membre du comité exécutif de la chambre de commerce Belgium – Luxembourg – des pays ACP. Que fait concrètement cette chambre ?
A.H : Je suis membre du comité exécutif de la chambre du commerce, je dirige ce que nous appelons la financial division. C’est une division au sein de la chambre, qui permet de trouver les financements. La chambre de commerce existe depuis 50 ans et nous avons beaucoup de membres très actifs, très passionnées pour les affaires en Afrique. Nous facilitons les hommes d’affaires Belge et ceux du Luxembourg pour leurs activités en Afrique mais, aussi vice versa, nous sommes ouverts, pour les délégations africaines entrant en Belgique, pour trouver des opportunités d’affaires.
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