La guérilla des Farc a accepté de déposer les armes et les Colombiens doivent dire s’ils valident l’accord ou pas…
Un vote pour valider la paix. Les Colombiens se rendent aux urnes ce dimanche pour exprimer leurs opinions sur l’accord avec la guérilla des Farc, lors d’un référendum dont l’issue conditionne l’entrée en vigueur de cet accord inédit, qui vise à clore le chapitre sanglant d’un conflit fratricide de plus d’un demi-siècle.
« Avec le référendum, nous sommes face à une décision historique et nous espérons que tous les Colombiens vont aller voter », a déclaré le président Juan Manuel Santos, en installant samedi la Mission d’observation électorale, composée de près de 200 personnes de 25 pays.
Le vote doit donner « la plus large légitimité » possible à l’accord
L’accord avec les Farc vise à mettre fin à la plus ancienne confrontation armée des Amériques qui, au fil des décennies, a impliqué diverses guérillas d’extrême gauche, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces de l’ordre, faisant plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
Le référendum, non obligatoire, a été voulu par le président afin de donner la « plus large légitimité » possible à l’accord qu’il a signé le 26 septembre avec le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko.
La #Colombie vote sur l'accord de paix avec la guérilla des Farc pour en finir avec 52 ans de conflit armé https://t.co/NdXBO6v2gI #AFP pic.twitter.com/fLXKVfq4Ba
— Florence Panoussian (@Arroussiak) October 2, 2016
Les Farc deviendraient un parti politique
Si la paix est votée, les Farc, nées en 1964 d’une insurrection paysanne et qui comptent encore 5.765 combattants, se convertiront en parti politique après avoir déposé les armes sous supervision d’une mission de l’ONU, qui a déjà vérifié la destruction samedi de 620 kg d’explosifs par la guérilla.
Pour l’emporter, le « Oui » doit recueillir au moins 4,4 millions de voix (13 % de l’électorat) et le « Non » un score plus faible. Les derniers sondages, réalisés avant la signature de l’accord, donnent un large avantage au « Oui ». Selon l’institut Datexco, 55 % des personnes interrogées se disent prêtent à voter pour et 36,6 % contre. Une autre enquête, de l’institut Ipsos Napoleon Franco, donne 66 % au « Oui » et 34 % au « Non ».
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