Le procès de Jiang Tianyong a débuté mardi 22 août 2017 à Changsha dans le centre de la Chine.
Flanqué de deux policiers en uniforme, assis devant ses juges, Jiang Tianyong lit son texte sur un écran d’ordinateur. Il confesse ses crimes, sous l’œil vigilant des caméras qui retransmettent les images de ce procès sur les réseaux sociaux.
« J’ai utilisé Twitter, Sina Blog et d’autres applications pour publier des opinions hostiles au gouvernement et à la justice qui conduisait les internautes à haïr le système de notre pays » ânonne-t-il d’une voix hésitante et monocorde.
Il continue sur le même ton : « J’ai partagé mon mécontentement de la société pour inculquer au public l’espoir de changer l’actuel ordre social et dans l’intention d’inciter à la subversion d’Etat. Je sais que ce que j’ai fait est mal. C’est un crime sérieux. J’exprime mes sincères excuses. »
Au même moment, à l’extérieur, la police refoule les proches de l’avocat et quelques diplomates occidentaux venus pour assister au procès.
Depuis sa disparition en novembre 2016, ni sa famille ni son avocat n’ont pu rendre visite à Jiang Tianyong. L’Etat a choisi l’avocat nommé pour le défendre lors de son procès, qualifié de « simulacre » par l’ONG Amnesty International.
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