La police camerounaise a empêché mercredi des militants d’opposition de distribuer dans la ville portuaire de Douala des tracts appelant le chef d’Etat, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, à ne pas se représenter à l’élection présidentielle prévue en 2018, a constaté un correspondant de l’AFP.
Des militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) ont tenté de distribuer le journal du parti qui n’avait qu’un seul message « Non à la candidature de Biya pour la présidentielle de 2018 ». La police est très rapidement intervenue pour mettre fin à cette distrbution.
« Nous disons à M. Biya que nous l’aimons bien, que nous aimons notre pays, qu’il ne se représente plus (…) c’est tout ce que nous demandons à M. Biya parce qu’il a 83 ans. Il est déjà vieux, nous conseillons à M. Biya qu’il sorte par la grande porte », a ensuite déclaré à la presse le président du Manidem, Dieudonné Yebga.
De son côté, lors d’une conférence de presse, la présidente du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), Alice Nkom, a dénoncé le fait qu' »au moment où l’on observe que les sous-préfets autorisent toutes les manifestations du parti au pouvoir pour le soutien de la candidature du chef de l’Etat, les manifestations des autres partis politiques et organisations de la société civile se voient interdites systématiquement pour entrave à l’ordre public ».
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