Le drame s’est produit au quartier Ndogbati dans la nuit de samedi 18 juin 2016 aux environs de 23 heures. Les victimes ont été sorties des décombres et conduites à la morgue de l’hôpital de district de Logbaba. En cause, un mauvais dosage du ciment pendant la construction.
« Je cherche mon frère, il est dans les décombres. Il est conducteur de moto, il est venu rendre visite à son ami qui gère le débit de boisson. Son ami lui a demandé de l’attendre, le temps qu’il prenne son bain», raconte Sylvain en brandissant une photo d’identité de son parent. Le corps inerte de Séraphin Blaise, 38 ans, conducteur de moto, né à Toukoumbéré, dans la région de l’Extrême Nord, se trouve enseveli sous les gravats et le fer à béton de ce qu’il reste de cet immeuble R+3 réduit en poussière.
Dans cet amas de ferrailles et de gravats se trouvent également les corps sans vie d’Alain Bassong Tchekam, 41 ans, hôtelier de formation ; Kapnang, 63 ans, déficient mental. Il avait élu domicile dans l’une des chambres de l’immeuble en construction ; Raïs Tanko ; Kwinoy Guy Merlin, coiffeurs, tous deux âgés de 39 ont également trouvé la mort dans l’effondrement de la bâtisse de Ndogbati. L’immeuble encore en construction était inhabité. Il abritait quelques activités commerciales notamment un débit de boisson et un salon de coiffure pour hommes.
Les cinq dépouilles ont été sorties des décombres par les engins de la Cud sous les regards médusés des riverains et autres curieux attroupés le long du trottoir, des forces de l’ordre et des autorités administratives de la ville descendues sur le lieu du drame. Notamment le préfet du Wouri, Paul Naseri Bea, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala Frtiz Ntonè Ntonè, le sous-préfet de Douala et le maire de Douala III. Ils ont été précédés par le gouverneur de la région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua qui s’y est rendu aux environs de 8 heures. Au moment où nous allions sous presses, les fouilles se poursuivaient pour retrouver d’autres corps sous les décombres. Les autres dépouilles étant immédiatement conduites à la morgue de l’hôpital de district de Logbaba.
Comme signalé plus haut, l’effondrement a eu lieu dans la nuit de samedi 18 juin 2016 aux environs 23 heures. L’immeuble s’est affaissé tel un château de cartes. Difficile de se prononcer sur les causes, estiment certains experts pour qui il est très trop tôt de tirer les conclusions. Toutefois un doigt accusateur est pointé sur la qualité des matériaux et des travaux. Au regard de l’affaissement, il s’agit d’un mauvais dosage du ciment lors de l’élévation des murs. Sur place, l’on a failli assister à un autre drame. Une dame dont le parent était sous les décombres s’est écroulée. Avec un peu plus de chance, elle a pu être réanimée.
Blanchard BIHEL
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