En saisissant la Cour suprême, Dilma Rousseff joue sa dernière carte pour tenter d’interrompre la procédure de destitution qui la menace. Les sénateurs doivent décider mercredi de son avenir par un vote dont l’issue laisse peu de doute.
Les avocats de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, tentent le tout pour le tout. Mardi 10 mai, ces derniers ont saisi la Cour suprême du Brésil pour tenter de faire annuler la procédure de destitution à l’encontre de la dirigeante.
Ces avocats, qui représentent juridiquement la chef de l’État et son gouvernement, ont annoncé qu’ils demanderaient « l’annulation du processus de destitution ».
Quarante-et-une voix pour faire tomber Rousseff
Dans le même temps, le Sénat brésilien s’apprête, lui, à faire tomber Dilma Rousseff. Lors d’un vote, mercredi 11 mai, les sénateurs anti-Rousseff doivent réunir une majorité simple de 41 voix (sur 81), pour suspendre la présidente de ses fonctions pendant six mois. La mise à l’écart de Dilma Rousseff est donnée comme pratiquement sûre. Une cinquantaine de sénateurs se sont dits pour et 21 contre.
Le temps d’un procès en destitution, la présidente sera remplacée par le vice-président Michel Temer, membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB).
Grève nationale
Le vote de ce mercredi couronne une semaine riche en rebondissements. Lundi, le nouveau président de la Chambre des députés, Waldir Maranhao, avait annoncé sa décision… d’annuler la procédure de destitution de la présidente prise par les députés le 17 avril dernier. Il avait mis en avant un vice de procédure. Mais face à la pression des anti-Rousseff, Waldir Maranhao a finalement rétropédalé le lendemain.Ces multiples revirements avaient plongé Brasilia dans la plus totale confusion.
Malgré son ton combatif, Dilma Rousseff semblait s’être résignée à un départ forcé. Dans son bureau du Planalto, le palais présidentiel, ses conseillers ont rangé ses affaires et débarrassé les étagères. Mais ses partisans ne baissent pas les bras. Le Parti des travailleurs et plusieurs syndicats ont déjà appelé à une grève nationale.
Avec AFP
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