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Belinga Eboutou crée le scandale Kamto avant son éventuel exit

L’affaire des 14 milliards payés à Brain Trust, une entreprise créée par Maurice Kamto, par l’Etat du Cameroun pour la l’élaboration du projet de code pénal actuel, est le fruit d’une fuite d’information à partir de la Présidence de la République. Le député de l’UPC-Koddock, Soppo Sylvestre, qui a jeté le pavé dans la marre lors d’une émission de débat télévisé je 24 juin dernier, venait de recevoir l’information d’une personnalité de la Présidence.

Malgré tous les appels du public pour qu’il démente ou infirme l’information, Maurice Kamto était resté muet comme une carpe pendant cinq jours que le débat sur le code pénal faisait rage, poursuivant tranquillement son meeting à Bamenda. Ce n’est que le 29 juin, au moment où Paul Biya avait déjà rejeté le projet de loi pour relecture par l’Assemblée nationale, que Kamto sortit un communiqué, et lors d’un débat télévisé, a reconnu que son entreprise Brain trust avait effectivement gagné et exécuté un tel marché lucratif.

Revenons sur les faits de ce marché d’un montant colossal. Lorsque Maurice Kamto fut nommé ministre délégué auprès du ministre de la justice en 2004, il proposa au ministre de la justice, Amadou Ali, de relancer un vieux projet de modification du code pénal qu’il avait trouvé. Il proposa qu’en lieu et place des consultations des différentes administrations et corporations qui intéressaient le gouvernement, il fallait plutôt lancer un appel d’offre publique pour faire réaliser le projet de code pénal par un consultant extérieur. Maurice Kamto nourrissait en fait la secrète intention de gagner lui-même ce marché, en le faisant exécuter par son entreprise privée Brain Trust, et empocher des milliards personnellement.

Rappelons ici que tous les ministres de Paul Biya possèdent chacun plusieurs entreprises privées à travers divers prête-noms, auxquelles ils accordent régulièrement des marchés publics, pour se faire des fortunes personnelles. Un ministre comme Alian Mebe Ngo’o possède ainsi une trentaine(Precisement 33) d’entreprises privées, dont l’une d’elles fonctionne bien à Paris. Maurice Kamto ne faisait donc pas exception, comme il nous l’a prouvé avec ce marché de projet de code pénal.

Pour obtenir ce marché, dont (le montant réel était de 28 milliards de Fcfa), Maurice Kamto corrompit tout le monde au passage, à commencer par la « part » du ministre Amadou Ali, celle du ministre Laurent Esso nommé un mois après sa démission du gouvernement en novembre 2011, celle de Martin Belinga Eboutou (environ la moitié, soit 14 milliards Fcfa, supposément pour lui chargé d’obtenir l’accord de Paul Biya, et celle des leaders de l’Assemblée nationale, dont notamment le député de la Vallée du Ntem, province du Sud, Emmanuel Mbiam, vice-président de la Commission des lois constitutionnelles, des droits de l’homme et des libertés, de la justice, de la législation et du règlement, de l’administration.

C’est ainsi que l’entreprise privée de Maurice Kamto, Braim Trust, sans grande surprise, gagna le marché de 28 milliards Fcfa sans réel appel d’offres publiques. L’exécution de ce marché n’aura consisté pour Maurice Kamto qu’à rassembler quelques personnes et reprendre in extenso presque toutes les dispositions déjà existantes du code pénal de 1967, comme nous l’avons constaté lors des débats sur ce projet de loi, qui passa dernièrement comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale, à l’instar de l’article 127 sur l’immunité des membres du gouvernement.

C’est Maurice Kamto qui fit obstacle à la consultation du barreau ainsi que d’autres corps concernés de la société sur ce projet de code pénal, qu’il contrôlait et protégeait particulièrement contre toute intrusion extérieure, estimant que de tels étrangers n’avaient pas compétence pour amender ce que lui, le professeur agrégé, avait élaboré à travers Brain Trust.

De plus, c’est le régime Biya, notamment Martin Belinga Eboutou et Amadou Ali sur de supposées instructions de Paul Biya, qui demanda à Maurice Kamto de démissionner du gouvernement, avec pour mission de créer un faux parti d’opposition qui prendrait soin de briser le Social Democratic Front. A ce effet, quelques semaines seulement avant sa démission, Maurice Kamto battait campagne pour le Rdpc de Paul Biya, à qui il fit un don d’un million de Fcfa.

Mais un fusible du réseau de Marice Kamto vient de péter, pour visiblement détruire la bulle politique Kamto. C’est Martin Belinga Eboutou. Se sentant de plus en plus écarté par Paul Biya ces derniers temps, et entrevoyant sa fin prochaine, Belinga Eboutou a fait éclater le scandale Kamto, en donnant l’information sur son marché à Soppo Sylvestre, l’un des leaders des partis de la fausse opposition camerounaise que contrôle le régime Biya. Par ce geste, Martin Belinga Eboutou menace en fait de révéler beaucoup plus sur le marché de Kamto, notamment la part d’enveloppe de corruption que chacun dans le réseau à perçu, y compris certainement Paul Biya lui-même. Belinga Eboutou est effectivement capable de nuire à Paul Biya, s’il se trouvait rejeté comme un malpropre. Une sorte de monnaie de chantage.

ATTENTION , ATTENTION ,CET HOMME EST DANGEREUX , BELINGA MARTIN EBOUTOU .
QUE LE PESIDENT PRENNE RAPIDEMENT LA BONNE DECISION, ET VIRE BELINGA EBOUTOU POUR L’INTERET DE LA NATION ET PEUPLE CAMEROUNAIS .
EN ATTENDANT , LE COMBAT CONTINUE ET NOUS VAINCRONS

Patrice Nouma
Le combattant , Fils de la Republique
(001) 551-666-1027]

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