Un attentat à la bombe lors d’un mariage à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne, a fait, selon un dernier bilan du gouverneur, au moins 50 morts et des dizaines de blessés, samedi 20 août. L’organisation Etat islamique est « probablement l’auteur » de l’attentat a déclaré le président Erdogan.
L’attentat à la bombe a eu lieu dans le centre-ville de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, à une soixantaine de kilomètres de la frontière syrienne. Il a touché un mariage qui se déroulait en plein air d’où la présence de nombreuses familles, femmes et enfants parmi les victimes, rapporte notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette.
Il était 22h50 lorsqu’une explosion puissante a secoué tout le centre-ville. Les médias turcs qui ont d’abord parlé d’une voiture piégée, mais c’est désormais l’hypothèse d’un attentat-kamikaze qui semble privilégiée. « Nous condamnons les traîtres qui ont organisé et perpétré cette attaque », a indiqué le governorat dans un communiqué peu après l’explosion.
Le président Recep Tayyip Erdogan a évoqué dans la nuit la piste « probable » de l’Etat islamique et puisque l’attentat a eu lieu dans un quartier à majorité kurde, l’hypothèse d’une action du PKK semble en effet invraisemblable.
Cet attentat à Gaziantep a lieu quelques heures après que le Premier ministre turc a annoncé qu’Ankara allait s’impliquer davantage sur le dossier syrien. Ce serait le premier attentat de Daech depuis celui de l’aéroport Atatürk d’Istanbul le 28 juin, qui avait fait près de 50 morts. L’Etat islamique n’a jamais revendiqué officiellement encore les attentats qui lui ont été attribué, sur le sol turc.
Une journaliste présente sur place rappelle que l’organisation Etat islamique, présente de l’autre côté de la frontière, dispose d’un certain nombre de partisans à Gaziantep.
https://twitter.com/ikoker/status/767102005156450305
Gaziantep se trouve juste au nord de la frontière syrienne et est devenu un point de passage de très nombreux réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays. Mais la zone abriterait en dehors des réfugiés et des militants de l’opposition une présence significative de jihadistes.
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