En Angola, l’opposition accueille sans enthousiasme la nouvelle du départ du président. José Eduardo Dos Santos a confirmé qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections prévues en août, ce qui met fin à 37 années de pouvoir. C’est son ministre de la Défense, João Lourenço qui prendra le relais. Pour l’Union nationale pour l’indépendance de l’Angola (Unita), parti d’opposition, cela ne change pas grand-chose.
Depuis vendredi 3 février, c’est officiel. Le président angolais Edouardo Dos Santos cédera le pouvoir après les élections générales de l’été prochain. C’est son ministre de la Défense, João Lourenço, qui a été choisi pour mener les listes de parti au pouvoir le MPLA pour ce scrutin, un parti dont il est également le vice-président. Il deviendra, par conséquent, chef de l’Etat si son parti, le MPLA, l’emporte. Cet ancien général, né en 1954 à Lobito dans l’ouest du pays, faisait déjà partie depuis de longues années du premier cercle du pouvoir.
José Eduardo dos Santos reste, cependant, à la tête du parti majoritaire, ce qui lui permet de conserver un certain contrôle sur le pays. C’est pour cette raison que Cassik Pena, du parti d’opposition Unita (l’Union nationale pour l’indépendance de l’Angola), n’attend pas grand-chose de cette décision.
« Rien ne va changer parce qu’au fond, le président va continuer à être le président du MPLA et c’est le MPLA qui décide. Nous, nous voulons un changement de régime, un changement pour la démocratie en Angola. Ça, c’est du bonnet blanc, blanc bonnet. C’est la même chose. Aussi, nous ne sommes pas surpris du tout. On ne pense pas qu’il sortira de la vie politique ; il continuera toujours à manipuler la politique de l’Angola. Il se repose un tout petit peu mais en gardant tout pour décider de l’avenir de l’Angola. En ce moment-ci, si monsieur Lourenço prend la présidence, cela ne veut rien dire, c’est la même personne qui va commander, à savoir le président Dos Santos », a-t-il déclaré à RFI.
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