Au Gabon, la grève des enseignants du secteur public a atteint des proportions alarmantes. Les élèves ne vont plus à l’école depuis plusieurs semaines. Les enseignants revendiquent le paiement des primes et l’amélioration des conditions de travail. Lundi 30 janvier, le ministre de l’Éducation nationale a sorti une circulaire. Il menace de radier les grévistes. La situation se corse.
Ces élèves qui déambulent devant le lycée Mandela de Libreville disent craindre pour leur avenir.
« J’aimerais devenir neurochirurgien. Or, la grève brise mon rêve », dit ce lycéen.
« Je trouve que cette grève est un obstacle à notre avenir. Moi j’aimerais devenir ingénieur en pétrochimie », ajoute cet autre élève du lycée Mandela.
Pour ramener les enseignants en classe, Florentin Moussavou, ministre de l’Education nationale, a « sorti la chicotte ». Dans une note circulaire, il menace de radier tous les enseignants absents de leur poste depuis trois mois et les salaires des grévistes seront coupés.
« Nous, nous attendons que Florentin nous invite à une négociation de plus, afin que l’école démarre. Il passe en force pour dire qu’il va suspendre les salaires, qu’il va licencier les gens. On va voir. Nous sommes prêts et nous assumons », a déclaré à RFI, Simon Ndong Edzo, responsable du syndicat des grévistes (Conasysed).
Pour calmer la tension, le vice-Premier ministre chargé de l’Habitat, Bruno Ben Moubamba a tenté jeudi de ramener les syndicalistes à la raison lors d’une audience collective.
« J’invite respectueusement tous les acteurs politiques, sociaux et autres à la désescalade », a-t-il appelé.
Au terme de cette concertation, les grévistes ont décidé de tenir des assemblées générales, lundi 6 février, pour décider de poursuivre ou pas la grève.
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