La Nation arc en ciel envisage sa sortie de la cour pénale internationale après la controverse née de son refus de livrer le président soudanais.Le torchon brûle entre la CPI et le pays de Nelson Mandela. Selon un compte rendu présenté au conseil des ministres ce jeudi 25 juin, l’Afrique du Sud pourrait en dernier ressort envisager de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI) a expliqué le ministre de la présidence Jeff Radebe. Toutefois il a précisé que cette décision ne sera prise que lorsque toutes les options disponibles au terme du traité de Rome (fondateur de la CPI) auront été épuisées ».Il par ailleurs soutenu que son pays devait ouvrir les négociations avec l’Union africaine afin de résoudre les problèmes africains.« l’ouverture de négociations immédiates avec l’Union africaine et ses Etats membres pour voir comment les mécanismes africains de résolution des conflits peuvent être mis en œuvre sans délai pour assurer que les crimes les plus graves ne restent pas impunis » Assure-t-il. Un rapport va être préparé par Pretoria et soumis dès la prochaine assemblée générale des Etats membres de la Cour pénale internationale, a-t-il souligné. Cette position de l’Afrique du Sud est née du refus des autorités de Pretoria de livrer le chef d’Etat soudanais Omar El Béchir poursuivit par la CPI et venu assister au sommet de l’Union africaine en mi-juin.
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En effet dès le 28 mai, la CPI avait demandé à l’Afrique du Sud de procéder à l’arrestation du président soudanais, Omar Al-Bachir, recherché pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide dans le conflit au Darfour (ouest du Soudan) qui a fait plus de 300 000 morts et 2 millions de déplacés. M. Al-Bachir s’était rendu à la mi-juin en Afrique du Sud à l’occasion du sommet de l’Union africaine. L’Afrique du Sud étant l’un des membres fondateurs de la CPI, le gouvernement sud-africain était en théorie tenu d’empêcher la venue du président soudanais sur son territoire ou de l’arrêter s’il venait à s’y trouver. Un tribunal sud-africain avait par ailleurs interdit provisoirement au président soudanais Omar el-Béchir de quitter le pays, tant que la justice n’aura pas statué sur la demande d’arrestation formulée contre lui en 2009. Mais les autorités politiques voulant éviter une crise diplomatique l’ont laissé repartir. La justice sud-africaine annonce d’ailleurs des poursuites contre les autorités qui n’ont pas appliqué la décision de justice prononcée.
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