Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994, devrait pouvoir annoncer, lundi 18 décembre en fin de journée, le nom du successeur de son très controversé président Jacob Zuma, au terme d’un scrutin-marathon crucial pour l’avenir du parti et du pays.
Le vote devait avoir lieu le samedi 16 décembre dans l’après-midi, mais il a été reporté. Finalement, ce n’est que cette nuit vers minuit que les délégués ont commencé à voter. Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps ? Parce que c’est une élection cruciale et donc il a fallu vérifier que les délégués envoyés par les différentes provinces – ils sont environ 5 000 – étaient bien mandatés pour voter.
Il a fallu vérifier l’identité, l’accréditation de chacun et certains se sont d’ailleurs vu refuser leur accréditation car leur nomination était entachée d’irrégularités. Par exemple, certains délégués ont été élus sans la majorité ou alors sans le quorum suffisant, sont arrivés sur place et on les a exclus. Il y a apparemment quasiment 500 délégués sur les 5 200 au total qui n’ont pas pu voter pour cette raison. Donc, le processus a pris du retard.
C’est une élection cruciale parce que l’ANC est profondément divisée, entre deux clans : Cyril Ramaphosa d’un côté, et Nkosazana Dlamini Zuma de l’autre. Ils sont au coude-à-coude. Et chaque vote est important.
Quand aura-t-on les résultats ?
Les bulletins sont en train d’être comptés en ce moment même. Si tout va bien, on devrait avoir les résultats en fin d’après-midi, début de soirée. S’il y a le moindre problème, la moindre contestation, il faudra reprendre à zéro.
Pour l’instant, chaque camp semble très confiant. Au départ Cyril Ramaphosa a une légère avance puisque la majorité des fédérations avait indiqué qu’il était leur favori. Puis il a également reçu l’appui, ce week-end, d’autres candidats qui ont été éliminés. Quelqu’un comme Baleka Mbete, la présidente de l’Assemblée nationale, qui est pourtant une proche du président Jacob Zuma, a pourtant indiqué qu’elle voterait pour Cyril Ramaphosa. Nkosazana Dlamini-Zuma, elle, a l’appui de son mari et a un important réseau de lobbying ; cela a pu peser dans la balance dans les heures qui ont précédé le vote.
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