C’est le retour en Afrique du Sud de l’ex-présidente de la commission de l’Union africaine. Nkosazana Dlamini-Zuma doit officiellement transférer son poste à son successeur, le Tchadien Moussa Faki, la semaine prochaine lors d’une cérémonie. Quelle est la prochaine étape pour cette femme, qui a été à plusieurs reprises ministre dans son propre pays ? Elle ne cache pas son ambition d’être la première femme présidente de son parti, l’ANC – dont le leader doit être élu à la fin de l’année et qui deviendra le prochain président du pays.
A peine a-t-elle quitté son poste que Nkosazana Dlamini-Zuma s’est remise en campagne. Le week-end dernier elle inaugurait une église en banlieue de Johannesburg au côté de la présidente de la ligue des femmes de l’ANC, qui lui a déjà apporté son soutien. Ces détracteurs disent qu’elle n’a jamais cessé d’être en campagne, et qu’à l’Union africaine elle passait plus de temps dans son pays d’origine qu’à Addis-Abeba.
Pour Liesl Louw-Vaudran, chercheuse à l’Institut pour les études de sécurité, même si son bilan à la tête de l’UA est mitigé, ce poste lui aura servi de tremplin pour ses ambitions. « On voit des photos d’elle à côté de Barack Obama, d’Angela Merkel… Elle était élevée à un statut de grande dame où on la voit quand il y a tous les chefs d’Etats de l’UA et les hauts milieux. Ces images-là frappent, et je pense que c’est quelque chose qu’elle va utiliser pour mener cette campagne », analyse-t-elle.
Avec son retour dans le pays, de nombreux analystes politiques s’attendent à ce qu’elle soit prochainement nommée ministre dans le gouvernement afin d’accroître sa visibilité. Il lui reste 9 mois avant l’élection du prochain président de l’ANC, à moins qu’elle ne décide de se distancer du président Jacob Zuma pour ne pas être éclaboussée par les scandales qui entourent son ex-mari.
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