Ces fermiers tentent depuis plusieurs années d’obtenir réparation pour la saisie de leurs terres
Un tribunal sud-africain a procédé, le 21 septembre, à la vente d’une propriété du gouvernement zimbabwéen située dans la ville du Cap pour indemniser 77 fermiers zimbabwéens blancs expropriés lors de la réforme agraire lancée par le président Robert Mugabe dans les années 2000.
En 2000, le tribunal de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) leur a donné raison, jugeant ces expulsions sans indemnisations illégales et racistes, et ordonnant à Harare de payer des compensations. Le jugement a été ignoré, avant que l’affaire ne soit portée devant la justice sud-africaine qui a saisi la propriété au Cap. La victoire des 77 fermiers zimbabwéens est plutôt symbolique, puisque la vente de cette propriété appartenant au gouvernement zimbabwéen couvre tout juste leurs frais d’avocat.
«C’est en effet une victoire symbolique énorme pour les fermiers. Et c’est également historique car c’est probablement la première fois qu’un jugement d’une cour des droits de l’homme débouche sur une plainte au civil et sur la saisie des biens appartenant à un pays qui a commis d’importantes violations des droits de l’homme», commente Willie Spies (photo), de l’organisation Afriforum qui soutient ces fermiers zimbabwéens.
Selon Afriforum, la somme recouvrée, soit 268 000 euros, est bien en-deçà de ce qu’ont perdu ces fermiers. Mais la victoire judicaire créé un précédent pour les milliers de fermiers blancs qui ont été expropriés par le régime de Mugabe.
Source: Agence ecofin
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