La gaffe du président tunisien à Berne
Lors de son discours au Palais fédéral, Béji Caïd Essebsi a malencontreusement placé la Suisse dans l’UE.
Une erreur s’est glissée dans le discours du président tunisien Béji Caïd Essebsi ce jeudi à Berne, ce dernier affirmant que la Suisse avait «rejoint l’Union Européenne». L’impair n’est pas passé inaperçu, relevé notamment par le correspondant de la RTS dans la capitale, Alain Rebetez.
«La Suisse a une place importante dans l’Europe. Je sais que la Suisse a rejoint l’Union européenne assez tardivement mais elle y occupe une place importante» a-t-il souligné dans la salle des Pas perdus du Palais fédéral.
La CH dans l’UE. Petit impair de Béji Caïd Essebsi, président tunisien. La scène du discours: pic.twitter.com/53MePoqe5u
– Alain Rebetez (@alainrebetez) February 18, 2016
Coopération entre Suisse et Tunisie
Au delà de cette petite maladresse, la visite de deux jours de Béji Caïd Essebsi en Suisse, une première, a pour objectif de renforcer la coopération sur plusieurs fronts entre Berne et Tunis. Lors de son intervention, le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann a congratulé le pays pour avoir «traversé les nombreux écueils du Printemps arabe avec beaucoup de maturité et de sagesse» et réitérer son soutien aux Tunisiens.
Il s’est aussi félicité que la nouvelle Constitution tunisienne, promulguée le 7 février 2014, reconnaisse une religion d’Etat, l’islam, «tout en garantissant la liberté de croyance à tous les citoyens et citoyennes». Une «démonstration éclatante du rôle pionnier que joue la Tunisie sur la voie de l’Etat de droit, au respect des droits humains et des droits fondamentaux», a estimé Johann Schneider-Ammann.
La transition démocratique depuis 2011 en Tunisie et les relations économiques bilatérales occuperont une place dans la suite des discussions. La question des avoirs de l’ancien président Ben Ali et de son entourage gelés en Suisse doit également être abordée.
(che/nxp/ats)
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